Les enseignements de la Science Chrétienne soutiennent la norme la plus élevée que maintiennent les églises Chrétiennes pour le caractère Chrétien, norme qui, selon l'opinion de tous, a été déterminée par les paroles et les œuvres de Christ Jésus, le Conducteur. Mais la Science Chrétienne va encore plus loin; elle montre que ces paroles et ces œuvres exigent du Chrétien bien plus que la simple acceptation de cette norme pour que puisse s'accomplir tout ce qu'implique le mot “Chrétien,” car le maître-Chrétien exige que chacun qui croit en sa parole obéisse à son injonction de guérir les malades par la grâce et le pouvoir de Dieu. Les Scientistes Chrétiens endossent joyeusement la pleine responsabilité de cette obligation en sus de celle de se conformer à toutes les exigences de la norme reconnue du caractère Chrétien. Il s'en suit que la Science Chrétienne restaure rapidement au Christianisme son élément très important de guérison, élément qu'il avait perdu depuis longtemps.
Selon Matthieu, Jésus inaugura son ministère de guérison en allant “par toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant l'Évangile du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et d'infirmités parmi le peuple.” De plus il est dit que “Sa renommée se répandit par toute la Syrie, et on vint lui présenter tous ceux qui étaient malades ... et il les guérit.” Le résultat immédiat de ces premières œuvres de guérison fut que de grandes multitudes se rassemblèrent, venant de bien loin, décidées à apprendre davantage concernant cet évangile de guérison. Dans son Sermon sur la Montagne, alors qu'il s'adressait à ces foules de gens que ses œuvres de guérison avaient attirées vers lui, Jésus appuya sur le fait que ses disciples seraient connus à leurs fruits, et dans les treize derniers versets de ce Sermon il fit ressortir tout particulièrement combien il importe de porter de bons fruits si l'on veut prouver qu'on est Chrétien, et il montra que de mauvais, fruits révèlent un arbre corrompu, et que de bons fruits indiquent un bon arbre. “Vous les reconnaîtrez donc à leurs fruits.” Dans sa parabole de la maison bâtie sur le roc le Maître nous assure que l'homme qui entend ses paroles et les met en pratique passera indemne par les épreuves les plus cruelles, tandis que celui qui n'aura pas bâti sur ces préceptes et cette pratique conséquente, tombera, et sa ruine sera grande lorsqu'il lui faudra subir les mêmes épreuves. Il maintient impitoyablement cette attitude dans tout ce qu'il dit, et les versets suivants tirés de l'évangile de Luc montrent bien que si même nous sommes dans l'ignorance au sujet de ses préceptes, cela ne nous évitera pas le châtiment qu'encourent ceux qui désobéissent à ses commandements; car n'est-il pas dit dans la Bible: “Ce serviteur, qui, ayant connu la volonté de son maître, n'aura rien préparé et n'aura pas fait cette volonté, sera battu de plusieurs coups. Mais celui qui ne l'a pas connu et qui a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coups,” d'où l'importance non seulement de nous préparer par une connaissance approfondie de toutes les injonctions de notre Maître et de tout ce qu'elles impliquent, mais encore de faire sa volonté en démontrant notre obéissance à ces commandements dans notre vie journalière. C'est là le seul moyen infaillible qui nous préservera de faire, soit par ignorance soit par autre chose, ce qui est digne “de châtiment.”
Après que Jésus eut fini son Sermon sur la Montagne, il accueillit de nouveau l'occasion de porter les bons fruits qui, comme il venait de le dire à la foule, étaient le résultat infaillible de ses enseignements, et il guérit incontinent le serviteur du centenier, et ressuscita le fils de la veuve. Il avait déjà été rapporté que: “Quand le soir fut venu, on lui amena plusieurs démoniaques, et il chassa les esprits par sa parole. Il guérit aussi tous ceux qui étaient malades.” On pourrait citer bien d'autres cas de guérison s'il était nécessaire de prouver davantage quelle importance il attachait à la guérison des malades.
Ces œuvres attirèrent à ses enseignements un si grand nombre de gens qui avaient besoin d'être affranchis de la servitude, tant physique que mentale, que, ainsi que nous le lisons au neuvième chapitre de Matthieu: “Voyant les foules, il fut ému de compassion envers elles, parce qu'elles étaient épuisées et dispersées comme des brebis qui n'ont pas de berger. Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.” Le chapitre qui suit montre que Jésus pourvut immédiatement à ce besoin. Dès le premier verset il est dit: “Jésus, ayant appelé ses douze disciples, leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs et de guérir toute sorte de maladies et d'infirmités.” En ce faisant il fit connaître au début même de son œuvre avec ses disciples que ce n'était pas son intention d'être le seul à opérer des œuvres de guérison. Après leur avoir dit en peu de mots où ils devaient aller en mission, il leur donna ce commandement direct: “Guérissez les malades, ressuscitez les morts, nettoyez les lépreux, chassez les démons.” Il y en eut onze parmi ces douze disciples qui furent à même de soutenir l'épreuve et de démontrer leur compréhension de ses enseignements, tandis que celui qui fut infidèle disparut de par sa propre faute.
Aussi, lorsque le moment arriva où le Maître devait prononcer ses dernières paroles, il rencontra ces onze disciples auxquels il avait donné rendez-vous, ces disciples dont l'obéissance à ses premières directions avait prouvé qu'ils étaient aptes à mettre à exécution ses commandements, et ardemment désireux de le faire. Il leur confia le commandement suivant: “Allez ... enseignez toutes les nations, ... leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde.” Il est donc évident que les choses que ces onze hommes devaient enseigner à “toutes les nations” devaient inclure tous les commandements qu'il leur avait faits précédemment, et que, par conséquent, il faisait allusion au commandement suivant qu'il leur avait donné après qu'il leur eut conféré le “pouvoir ... de guérir toute sorte de maladies et d'infirmités,” à savoir: “Guérissez les malades, ressuscitez les morts, nettoyez les lépreux, chassez les démons.” Après sa dernière injonction à ses disciples il leur donna la promesse réconfortante de cette aide toujours-présente du Christ “jusqu'à la fin du monde!” Vu que le monde n'a pas encore tiré à sa fin, et qu'il y a encore besoin de guérison, il semble que ceux qui professent d'être Chrétiens seraient plus conséquents s'ils prouvaient qu'ils ont confiance en l'accessibilité du pouvoir guérisseur pour “toutes les nations ... jusqu'à la fin du monde,” par le fait d'inclure parmi leurs autres pratiques Chrétiennes ce travail curatif.
Bien que Matthieu ait rendu très clair le message final du Maître, il est utile néanmoins de comparer ce message au récit donné par Marc. “Allez par tout le monde, et prêchez l'Évangile à toute créature ... Et voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: ils chasseront des démons en mon nom; ils parleront en langues nouvelles; ils prendront des serpents dans leurs mains; quand ils auront bu quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et ceux-ci seront guéris.” Ce passage implique non seulement que l'Évangile doit être prêché à “toutes les nations” mais encore “à toute créature” “par tout le monde.” Il énumère les “miracles” spécifiques qui, selon Jésus, seraient le seul moyen d'identifier les Chrétiens. Vu que Jésus nous a donné cette méthode de reconnaître “ceux qui auront cru” et que cette méthode est minutieusement décrite, n'est-ce pas une ironie que cette norme ait été rabaissée pour accommoder le monde, et que d'autres normes plus faciles à atteindre aient été adoptées? Jésus dit très nettement de ceux qui prétendaient faire de bonnes œuvres, de ceux dont les œuvres n'étaient pas conformes à celles qu'exigeait le Maître des Chrétiens: “Retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l'iniquité!” N'est-il pas raisonnable de penser que s'il était actuellement ici il prononcerait des paroles tout aussi mordantes dans le but de réveiller ceux qui se contentent d'une norme de Christianisme bien au-dessous de celle de l'épreuve de guérir les malades par les seuls moyens spirituels, et il imposa cette épreuve intentionnellement au monde, sachant bien que seuls ceux qui obéiraient réellement à ses enseignements pourraient la subir.
Ce message final que donna Christ Jésus était réellement une déclaration emphatique de loi,— de la loi qui exigeait que certains miracles accompagnent la croyance à ses enseignements pour prouver que ceux-ci avaient réellement été compris. Il n'y a dans les Écritures rien qui indique que cette épreuve, qui seule peut déterminer si l'on croit ou non, ait jamais été modifiée ou que les Chrétiens ne soient plus dans la nécessité de guérir “les malades,” mais d'autre part, Matthieu et Marc indiquent tous deux clairement que les paroles de Jésus avaient trait à tous les temps et à tout le genre humain. La seule condition que Jésus fit jamais concernant ses disciples eu égard à leur devoir de porter des fruits, c'était qu'ils devaient “croire,” car il déclara que ces miracles “accompagneront ceux qui auront cru.”
Y a-t-il sur la terre aujourd'hui quelqu'un qui puisse prétendre qu'il mène une vie si pure, si Chrétienne, qu'on puisse dire de lui que puisque sa vie ne porte pas les fruits que Jésus exigeait des croyants, Jésus devait s'être trompé par rapport à ce qu'il faudrait exiger des Chrétiens? Peut-on considérer l'expérience d'un homme dont les prières ferventes ne seraient pas exaucées, comme étant plus convaincante que les paroles mêmes de Jésus? Lorsqu'un tel homme soutient que sa propre expérience prouve que Jésus ne voulait pas dire que les Chrétiens d'aujourd'hui devaient guérir les malades, n'est-il pas vrai que cet argument et la conclusion qu'on est forcé d'en retirer exposent immédiatement son manque absolu de ce qui, selon Jésus, devait qualifier ceux que les miracles devaient accompagner, à savoir: d'avoir cru? Et par cela même ne se range-t-il pas parmi les incroyants, auxquels nulle promesse n'a été faite, mais desquels Jésus a dit: “Celui qui ne croira point sera condamné”?
Grâce aux enseignements de la Science Chrétienne il y a aujourd'hui des personnes qui démontrent en grande partie le fait que la parole de Jésus est aussi applicable de nos jours qu'elle l'était aux premiers siècles de l'ère Chrétienne. Ils découvrent qu'à mesure qu'ils purifient journellement leur vie et apprennent de plus en plus ce qu'implique “croire,” aux miracles que Jésus a énumérés, ces miracles les accompagneront en proportion de leur croissance spirituelle. Alors est-il surprenant que les Scientistes Chrétiens attendent avec confiance le moment où toute promesse faite par le Maître sera accomplie par “ceux qui auront cru”? Ils voient que l'accomplissement parfait ne pourra venir que lorsqu'on aura atteint à la purification complète de la pensée et de l'action grâce à la croissance spirituelle, car ce processus purificateur est le seul moyen qui permette de déblayer le chemin mental et de croire comme Jésus enjoignait aux Chrétiens de le faire.
Au moment où sa famille, ses amis et ses médecins avaient abandonné tout espoir de son rétablissement d'un accident soi-disant fatal, Mrs. Eddy perçut et utilisa la signification plus complète du Christianisme du Christ, en lisant le récit d'une guérison opérée par Jésus, et elle fut instantanément guérie. Or, dans ce siècle, elle a obéi implicitement aux injonctions du Maître; elle a insisté pour que tous les Chrétiens guérissent les malades comme Jésus a dit qu'ils devaient le faire. “Guérissez les malades, ressuscitez les morts, nettoyez les lépreux, chassez les démons,” telles sont les paroles qu'elle a mises en vue sur la couverture de tout exemplaire de ses publications; ces paroles environnent la croix et la couronne. A travers tous ses écrits elle a continuellement appuyé la condition imposée par Jésus, à savoir: la guérison. Un des statuts dans le “Manual of The Mother Church” définit nettement la place que devait occuper l'œuvre de guérison dans le mouvement de la Science Chrétienne afin de remplir ces conditions. Elle déclare dans ce statut que rien ne saurait remplacer le travail “de guérir les malades et les pécheurs avec la Vérité;” et elle recommande que tout membre de L'Église-Mère “s'efforce de démontrer ... que la Science Chrétienne guérit les malades rapidement et complètement, prouvant ainsi que cette Science est bien tout ce que nous prétendons qu'elle est” (Article XXX, Sect. 7). Le dernier chapitre, et le plus long du texte anglais, de “Science et Santé avec la Clef des Écritures” par Mrs. Eddy, contient les témoignages de ceux qui ont été guéris par l'application de ces enseignements donnés dans la partie antérieure du livre. Un autre des chapitres les plus longs du même livre a trait directement au sujet de “La Pratique de la Science Chrétienne,” et comme en-tête il a ce verset tiré de l'évangile selon St. Marc cité ci-dessus: “Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru.”
A mesure que tout Scientiste Chrétien écoute ces paroles et saisit l'inspiration qui guérit les malades, à mesure qu'il est prêt à opérer de véritables guérisons et désireux de le faire, le mouvement tout entier de la Science Chrétienne et tout le genre humain seront grandement bénis. De plus, le monde aura la preuve de ces “plus grandes” œuvres que Jésus prévit comme devant se produire dès que les Chrétiens obéiraient à ses injonctions. Il n'a pas laissé à ses disciples, soit dans ses paroles soit dans ses œuvres, la moindre occasion d'échapper à la responsabilité de guérir les malades. Il en référa à ses œuvres comme preuve infaillible de ses enseignements, car il confirmait toujours sa parole par ses œuvres. On se rappellera que lorsque Jean-Baptiste envoya des disciples lui demander: “Es-tu celui qui doit venir?” Jésus ne répondit pas immédiatement, mais “à cette heure même ... [il] guérit plusieurs personnes de maladies, d'infirmités et de malins esprits, et il rendit la vue à plusieurs aveugles. Puis il répondit: Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles recouvrent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont nettoyés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l'évangile est annoncé aux pauvres.”
L'admonestation de guérir les malades que renferme la parole inspirée du Maître, fut peu à peu perdue de vue à mesure que la prédication fut mise au premier rang et la guérison au dernier jusqu'à ce que, au bout de trois-cent-cinquante années cette admonestation ne fut plus écoutée par ceux qui prétendaient suivre Jésus en tant que Conducteur. La Science Chrétienne montre du doigt le fait que, selon Jésus, les œuvres étaient le seul moyen véritable de reconnaître indubitablement, non seulement ses propres disciples, mais encore “tous ceux qui auront cru”; il savait bien que seuls ceux qui obéiraient implicitement à ses enseignements pourraient réussir à passer par cette épreuve. Les Scientistes Chrétiens mettent en opération dans leur vie cette loi de Dieu que Jésus démontra comme étant accessible pour remplir tous les besoins humains, et les fruits qu'ils en ont déjà récoltés sont des preuves satisfaisantes que la Science Chrétienne prouve qu'elle est dans son droit en revendiquant ce que Jésus a enseigné. Or, maintenant que ces enseignements ont été de nouveau exposés en entier dans cet âge par la main de celle qui découvrit la réelle mission terrestre de Jésus, cet évangile de guérison sera restauré en tant qu'élément vital du Christianisme, et ne disparaîtra plus jamais. Cependant tout Scientiste Chrétien devra endosser sa part essentielle de la responsabilité de veiller à ce que ce “bon arbre” continue à porter les “bons fruits” de la guérison et à ce que ces fruits soient toujours de meilleure qualité et en plus grand nombre, et il devra établir ainsi individuellement son droit d'être Chrétien.
En endossant cette responsabilité, il est toujours bon de se rappeler les déclarations emphatiques du grand Exemplaire, que ce n'était pas lui qui accomplissait les œuvres merveilleuses, c'était son Père. Il dit, lorsqu'on l'accusa de s'être fait l'égal de Dieu: “Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; car tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu'il fait; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement.” De même lorsque Philippe demanda à Jésus de lui montrer le Père, Jésus répondit: “Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui accomplit ses propres œuvres.”
Ces paroles montrent très nettement que c'était son unité constante et consciente avec son Père, sa compréhension de sa relation indissoluble à Lui, voire le Christianisme même qu'il était venu pousser tous les hommes à accepter et à pratiquer, qui donna à Jésus le pouvoir de guérir les malades et lui permit d'être toujours prêt à utiliser ce pouvoir. En d'autres termes, il attribuait son pouvoir guérisseur non à une dispensation spéciale mais au fait qu'il était le Fils de Dieu. Les paroles suivantes des Écritures ont un message tout particulier eu égard à cela: “Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom,” paroles qui indiquent clairement que celui qui a accueilli le Christ, la Vérité, dans son cœur, et qui prétend être Chrétien, doit simplement accepter la filialité divine qui lui a été conférée, pour pouvoir utiliser ce pouvoir dont s'accompagne toujours la réalisation de la filialité de l'homme avec Dieu, ainsi que Jésus le prouva.
C'est bien là ce que la Science Chrétienne affirme dans ses enseignements. Elle montre en s'appuyant sur les Écritures que la faculté de guérir les malades est une faculté accordée par Dieu, et qu'elle appartient également à chacun de Ses enfants; elle montre que c'est la fonction naturelle de Son enfant d'exprimer le pouvoir guérisseur du divin Principe; et que ce n'est que grâce à cette expression que l'homme pourra présenter ce que Jésus exigeait: “les miracles qui accompagneront.” Les Scientistes Chrétiens sincères revendiquent journellement cette qualité dont Dieu les a doués, et ils l'utilisent aussi sincèrement et avec autant de persistance qu'ils revendiquent et qu'ils utilisent les qualités de l'honnêteté, de la bonté, de la pureté, de la douceur, de l'obéissance et ainsi de suite, dont Dieu les a doués. Ce n'est pas une chose qu'ils espèrent acquérir et qu'ils croient ne pas avoir, mais bien plutôt une chose qui est, ils le reconnaissent, une partie de leur droit d'aînesse en tant que fils de Dieu, et une chose qui est, ils s'efforcent de le prouver, une partie constituante de leur être. Ainsi donc, en commençant de comprendre leur relation indissoluble à Dieu et tout ce que cela implique, ils font des progrès marqués, et présentent les mêmes preuves de cette filialité que Jésus présenta et qu'il attendait de ses disciples. Cette compréhension pratique se déroule en proportion de leur étude sérieuse de la Bible et des écrits de Mrs. Eddy, et de leurs efforts loyaux pour appliquer à toute situation qui puisse se présenter dans leur expérience ce qu'ils ont retiré de leur étude. De même il est possible, voire, nécessaire, que tous aillent de l'avant, fermement et naturellement, afin d'atteindre cette qualité de la guérison que Jésus exigeait comme preuve de la part de “ceux qui auront cru.”
En affirmant le droit, dont Dieu les a doués, de guérir les malades, les Scientistes Chrétiens trouvent qu'il leur est essentiel d'examiner sans cesse leurs motifs, car si leur intention est simplement celle d'effectuer la guérison, ils n'obtiendront forcément que des résultats fort limités, vu qu'ils n'auront qu'un point de départ fort limité; tandis qu'en obéissant à l'injonction du Maître: “Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et toutes ces choses vous seront données pardessus,” la guérison s'en suivra, comme résultat naturel et inévitable du caractère Chrétien. C'est cette recherche “de son royaume et de sa justice” qui doit être le mobile de chacune des pensées et des actions du Chrétien. Alors, conformément à la loi invariable de Dieu, il acquerra la preuve qu'il atteint son but, car les miracles que Jésus énuméra dans son dernier message accompagneront ses efforts. Cette recherche de la réelle compréhension de Dieu et de Son univers, tenue constamment devant les yeux, et jamais obscurcie par aucun autre mobile, est ce qui confère le pouvoir et met en vigueur ce pouvoir, et le Chrétien se trouve aussitôt sous la divine opération de la loi omnipotente et rend humblement témoignage aux bienfaits incommensurables qui résultent de cette loi. Cela est bien conforme aux paroles de Jésus: “L'œil est la lampe du corps. Si ton œil est sain, tout ton corps sera dans la lumière.”
Autrefois, à mesure que les strictes exigences de la spiritualité requise par Jésus devenaient de plus en plus ennuyeuses pour les matérialistes de cet âge, l'art de la guérison commença d'être laissé entre les mains du petit nombre, jusqu'à ce que, à la fin, tous cessassent de faire aucun effort pour obéir en entier aux commandements de Jésus. Alors, nous autres Scientistes Chrétiens devons nous appliquer à apprendre la leçon que nous fournit ce bout de l'histoire, et devons résolument résister à tout argument qui cherche à nous présenter des raisons plausibles pour que nous ne guérissions pas les malades. Nous devons tous nous garder, par une spiritualité accrue, d'essayer de nous justifier de notre manque de l'expérience de guérir, bien que cette justification puisse sembler venir sous la forme que nous guérissons les affaires, l'église, ou les problèmes du monde, ou que nous travaillons dans des voies plus larges. Il n'y a pas de voie plus large! Mrs. Eddy dit à la page 404 de Science et Santé: “La guérison des malades et la réforme des pécheurs ne sont qu'une seule et même chose dans la Science Chrétienne. Ces deux guérisons réclament la même méthode et sont inséparables dans la Vérité.”
De même que Jésus fit suivre le Sermon sur la Montagne de la guérison des multitudes, de même nous devons être prêts à faire suivre nos paroles d'œuvres, et nous devons fournir l'unique preuve qu'il établit de notre droit au nom de Chrétiens. Si toutefois nous n'avons que la théorie de la Science Chrétienne dans notre cœur et que nous nourrissions secrètement la crainte de mettre notre compréhension du pouvoir de Dieu de guérir à l'épreuve, nous ne serons pas prêts à présenter les miracles qui accompagnaient. Efforçons-nous donc plus sérieusement d'endosser la responsabilité qui attend tout Chrétien, à savoir, donner la preuve de la foi vivante et pratique que nous prétendons posséder, foi pour laquelle Jésus sacrifia tout dans ses efforts de la faire accepter par l'humanité. Dans son épître Jacques demande: “Mes frères, que sert-il à un homme de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas les œuvres? Cette foi peut-elle le sauver? ... Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par ses œuvres sa foi fut rendue parfaite.”