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En froid avec la famille ? Ne renoncez pas.

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2020

Paru d'abord sur notre site le 24 décembre 2020.


Un article publié dans le Christian Science Monitor au printemps dernier faisait état de la tendance des familles à se réconcilier durant la pandémie (Stephen Humphries, « Another effect of the coronavirus crisis : Forgiveness », [Un autre effet de la crise du coronavirus : le pardon], 5 mai 2020).

Il y a probablement autant de raisons d’être en froid qu’il y a de familles, et certaines de ces raisons peuvent être particulièrement graves. Mais un dénominateur commun que l’article du Monitor a récemment identifié et mentionné m’a marquée : l’éloignement est considéré par certains comme une forme de courage – exclure de votre vie les gens qui ne « favorisent pas le bonheur personnel ».

Cela m’a incitée à rechercher ce que le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, dit au sujet du bonheur. Par exemple : « Le bonheur est spirituel, né de la Vérité et de l’Amour. Il n’est pas égoïste ; par conséquent il ne peut exister seul, mais demande que toute l’humanité y participe. » (p. 57) Il m’est venu à l’esprit que la séparation volontaire peut être guérie en comprenant que le bonheur est une qualité spirituelle qui émane de Dieu – de la Vérité et de l’Amour divins – et non une possession personnelle, et que toute l’humanité en bénéficie.

Pourtant, lorsqu’il y a un désaccord, notre véritable identité spirituelle peut paraître obscurcie par le masque de la peur, de l’ego, de la fausse responsabilité ou de l’envie. Et parfois, nous pouvons songer au vieil adage : « On choisit ses amis, mais pas sa famille ! »

Si vous êtes en froid avec un membre de votre famille, il se peut que vous ressentiez la même chose que moi quand j’avais cessé de parler à mon frère depuis des années. Est-ce que je le repoussais car le fait d’interagir avec lui ne « favorisait pas mon bonheur personnel » ? Franchement, oui. Il ne me semblait pas possible que la colère et les blessures qui existaient entre nous puissent jamais être guéries. Mais grâce à la Science Chrétienne, j’ai acquis un sens renouvelé d’humilité, de bonheur et de respect, en comprenant mieux mon identité spirituelle et celle de mon frère, telles que Dieu les voit. Mais j’y reviendrai plus tard.

Alors, comment en arrivons-vous à simplement désirer guérir une situation de séparation ? Il y a dans le livre de la Genèse, dans la Bible, une histoire qui parle de deux frères, Jacob et Esaü. Ils ont été séparés après que Jacob a dupé leur père pour qu’il lui donne la bénédiction réservée à Esaü. Jacob s’est enfui dans la maison d’un membre de sa famille à des centaines de kilomètres de là et il y a vécu pendant de nombreuses années. Il a fondé une famille et accumulé des richesses considérables. Lorsque Dieu lui a ordonné de retourner dans sa patrie, Jacob a obéi mais il était terrifié. Il a entendu qu’Esaü venait à sa rencontre avec ce qui ressemblait à une armée. Jacob ne semblait pas pouvoir éviter le châtiment qui lui était réservé en réponse à ce qu’il avait fait.

La nuit qui précéda la rencontre entre Jacob et Esaü, la Bible décrit la lutte de Jacob avec « un homme » (voir Genèse 32), ce que Science et Santé explique comme Jacob « combattant l’erreur » (voir p. 308), ou un sens erroné de vie et de substance. Puis, un ange, un message de Dieu, poursuit Science et Santé, « frappa le tendon, ou la force, de son erreur ». Le sens qu’il avait de son identité est devenu si clair et si élevé que son nom a été changé en celui d’Israël. Lorsque Jacob et Esaü se sont rencontrés le jour suivant : « Esaü courut à sa rencontre ; il l’embrassa, se jeta à son cou, et le baisa. Et ils pleurèrent. » (Genèse 33:4)

Que s’était-il passé ? Bien que l’histoire ne dise pas grand-chose à propos de ce que pensait Esaü, nous savons que la clef de la nouvelle perception de Jacob était sa meilleure compréhension de son identité spirituelle, conférée par Dieu. Voici ce que Science et Santé en dit : « Ainsi apparut le résultat de la lutte de Jacob. Il avait triomphé de l’erreur matérielle par sa compréhension de l’Esprit et de la puissance spirituelle. Cela le transforma. Il ne fut plus appelé Jacob, mais Israël – un prince de Dieu, ou un soldat de Dieu, qui avait livré un bon combat. » (p. 309) Lorsque Jacob s’est vu dans sa véritable lumière – après avoir lutté puissamment avec son passé, s’efforçant de saisir son identité spirituelle présente et de gagner une humilité nouvelle – la peur a cédé, et les deux frères se sont réconciliés. 

Pour moi, l’Ame, un des sept principaux synonymes de Dieu en Science Chrétienne, parle d’identité. Chacun de nous, en tant qu’image et ressemblance de Dieu, créé spirituellement et entièrement bon, partage la même identité, celle de reflet de Dieu, exprimée de manière individuelle. Lorsque nous prions profondément pour mieux comprendre Dieu en tant qu’Ame – en tant qu’individualité infinie et source de toute beauté, de tout caractère, de toute individualité, de toute immortalité, de toute pureté – nous voyons l’homme et la femme de la création de Dieu en nous-même et en chacun.

Le profond désir de renouer avec mon frère est né de mon étude quotidienne de la Science Chrétienne. Il m’était impossible de conserver des pensées de frustration et de colère en même temps que je luttais pour mieux comprendre Dieu, l’Ame divine. J’ai réalisé que j’avais pensé depuis des années à mon frère comme à quelqu’un ayant un problème d’identité alors qu’il s’efforçait de trouver un chemin clair dans la vie. Bien que nous aimions être ensemble, notre relation était conflictuelle. Et, à la suite d’une conversation durant laquelle nous étions tous les deux sur la défensive et en colère, nous avons cessé de nous parler pendant plusieurs années.

Quand j’ai finalement ressenti le désir de renouer avec lui, il est devenu évident que je devais travailler sur mon propre sens d’identité ainsi que sur la façon dont je voyais mon frère. J’ai prié pour voir les attributs de l’Ame, tels que l’innocence, la dignité et l’unicité, comme la véritable identité de chacun de nous.

Un matin, j’ai reçu un message de mon frère sur les réseaux sociaux, me demandant de l’aide. J’étais presque surprise de souhaiter y répondre aussi rapidement ! J’ai senti un changement complet dans la vision que j’avais de lui. Cela ne m’a demandé aucun effort de répondre avec un amour inconditionnel. Cela semblait presque miraculeux, mais je savais que c’était le résultat naturel du changement de pensée obtenu grâce à la prière. Nous avons rapidement parlé au téléphone, et j’ai été émue de m’entendre lui demander pardon, alors que durant toutes ces années, j’avais pensé que c’était à lui de me demander pardon. Il m’a immédiatement pardonné et m’a également demandé pardon. Depuis, nous sommes bons amis ; je mesure et j’apprécie désormais l’ingéniosité, l’éthique professionnelle et la sagesse qu’il a acquises au fil des ans.

J’ai aussi découvert que lorsqu’il a envoyé ce message sur les réseaux sociaux, il venait juste de sortir d’une opération dont le pronostic était sombre. Il était seul, sans famille ni amis autour de lui, dans une ville qui lui était étrangère. Les leçons de l’école du dimanche de la Science Chrétienne, des années auparavant, se sont avérées importantes. Peu après nos retrouvailles, il m’a envoyé cet e-mail qu’il m’a autorisée à partager :

Je me souviens du jour de l’opération. Je me souviens avoir regardé à l’extérieur un camion de recyclage et avoir pensé à une canette en aluminium. On peut l’écraser, la découper et même la brûler. Mais, quoi qu’il en soit, on ne peut pas toucher ou détruire l’idée de la canette. C’est impossible… Aucune opération, aucune maladie, aucun médicament ne pouvait affecter ce que je suis vraiment. Une prière de l’enfance (un poème de Mary Baker Eddy, Ecrits divers 1883-1896, p. 400) m’est revenu à ce moment-là :

« Père-Mère Dieu,
   Toi qui m’aimes —
   Garde moi quand je dors ;
Guide mes petits pas
   Jusqu’à Toi. »
Je me suis senti en paix… A bientôt !

Des larmes ont rempli mes yeux lorsque j’ai lu ce message. C’était une belle preuve que l’identité de mon frère avait toujours été intacte en Dieu et que Dieu avait toujours été avec lui. « Le royaume de Dieu est au milieu de vous » (Luc 17:21), ainsi que Christ Jésus l’a enseigné. Même si cela faisait des années que mon frère avait fréquenté l’école du dimanche et qu’il avait appris le « Cadeau de Nouvel an de "Mère" aux petits enfants » cité dans son e-mail, cette pensée-ange est venue à lui lorsqu’il en a eu le plus besoin.

Cela s’est déroulé il y a presque cinq ans. Mon frère s’est rétabli et il a repris son travail quelques mois plus tard. Nous parlons maintenant régulièrement et nous nous voyons quand c’est possible. Lors de chacun de nos échanges, je suis profondément reconnaissante à Dieu de m’avoir aidée à voir mon frère, et moi-même, de façon juste et spirituelle.

C’est pourquoi, si vous êtes en froid avec votre famille, ne renoncez pas. Vous devrez peut-être batailler avec l’orgueil, la propre-justification et un panel d’autres émotions, mais la victoire passe par l’amour persistant de Dieu – et par la réalisation que votre identité et celle de votre famille sont préservées au sein de cet amour.

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(Mary Baker Eddy, La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 353)

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