Adam joue le rôle principal dans une allégorie biblique présentant le rapport erroné de la création. Ce n'est point un personnage de l'histoire ancienne. Au fait, il n'a jamais existé. Mais pour tous ceux qui désirent comprendre l'origine et la nature de l'homme, l'allégorie d'Adam, démasquant l'erreur, peut être étudiée avec profit.
Cette narration entièrement fictive commence au deuxième chapitre de la Genèse (verset 6). Son auteur montre le faux concept matériel quant à la création du genre humain et de l'univers. Il appelle le premier homme, qui n'est qu'un mythe, Adam, terme qui dérive de l'hébreu adamah, signifiant la couleur rougeâtre de la terre. Ce nom même indique que l'origine et la nature d'Adam sont la poussière, la boue — la matière inintelligente. L'allégorie fait voir que dans sa création, son expérience, son entourage et sa destinée, Adam est l'antipode de l'homme spirituel dont parle le premier chapitre de la Genèse.
L'histoire d'Adam est une leçon de choses utile pour nous, parce qu'elle dépeint sous une forme allégorique le contraire de la création véritable. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, déclare nettement que cette allégorie contredit la vraie nature de Dieu et de Sa création. A la page 580 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, dans sa définition du mot « Adam, » nous trouvons ce passage: « Une irréalité en tant qu'opposée à la grande réalité de l'existence et de la création spirituelles; un prétendu homme, dont l'origine, la substance et l'entendement se trouvent être l'antipode de Dieu, ou Esprit; une image invertie de l'Esprit; l'image et la ressemblance de ce que Dieu n'a pas créé, à savoir, la matière, le péché, la maladie et la mort; l'opposant de la Vérité, appelé erreur. » Si l'on examine avec soin la définition complète donnée par notre Leader (ibid., pp. 579, 580), l'on voit en outre qu'Adam est une fausse croyance, un usurpateur, une contrefaçon, symbole du néant.
Relevons quelques-uns des points sur lesquels la fable adamique s'oppose au vrai récit de la création divine, ce qui nous en montrera la nature apocryphe. L'homme fut créé par Dieu, le seul Esprit infini; Adam semble avoir été formé par Jéhovah, divinité des tribus juives. La création de Dieu se déroulait dans la lumière; l'œuvre de Jéhovah se faisait dans une brume qui montait de la terre. L'homme fut créé dans et par l'Esprit; Adam fut formé de poussière. L'homme de Dieu fait partie d'un univers complet et bon; il n'en est pas ainsi d'Adam! La Bible le dépeint comme étant seul dans un triste monde de poussière où ne se trouve aucun autre être vivant, jusqu'à ce qu'enfin Jéhovah supplée à cette pénurie en plantant un jardin et en formant, de la terre, les animaux et les oiseaux.
Quel contraste entre la réalité spirituelle et la fable adamique! Selon la vérité de l'être, Dieu créa le vrai homme, mâle et femelle. En revanche Adam était incomplet, solitaire, sans ami. Plus tard il fut remédié à cette carence par une espèce d'hypnotisme ou de chirurgie, « un profond sommeil » pendant lequel la femme est produite grâce à un os pris dans le corps matériel d'Adam. L'homme réel avait reçu l'empire sur toute la terre; Adam était sujet aux tentations et ne pouvait leur résister. Dieu avait béni l'homme; Adam avasit encouru la malédiction et fut chassé du paradis.
Les enseignements et les démonstrations du Christ Jésus contredisent en tout point la théorie d'Adam. La naissance du Maître révélait que l'homme est créé par Dieu, l'Esprit, et non par un processus matériel. Concernant sa propre origine, Jésus déclara: « De Dieu je suis sorti et je viens » (Jean 8:42). C'était le seul Dieu infini qu'il appelait son Père, enseignant aux hommes à suivre son exemple. Grâce aux lumières de la compréhension spirituelle, il dissipait les brumes montant de la terre — ignorance, crainte et péché.
Jésus rejetait la théorie adamique d'après quoi la matière serait la substance de la réalité, le siège de l'intelligence, ce qui soutient la vie. Il ne reconnaissait et n'adorait que l'Esprit, d'où venaient sa force et sa sagesse; il en prouvait la suprématie absolue. Écartant le témoignage des sens corporels, il prêchait à toute créature le royaume de l'Esprit, complet, harmonieux, éternel et bon, gouverné par Dieu seul.
Jésus réfuta le songe adamique de l'être incomplet en affirmant l'intégralité de l'homme. Il fit voir que les hommes devraient revendiquer et démontrer leur propre perfection spirituelle en tant qu'images du Père céleste parfait. Sur la base de la plénitude divine, il niait l'isolement; il contestait la croyance que les hommes doivent compter sur des personnes matérielles pour se sentir bien entourés. « Je ne suis pas seul, » disait-il, « parce que le Père est avec moi » (Jean 16:32).
Dans notre étude de la Bible, nous nous trouvons en face de cette alternative: Faut-il accepter le concept adamique de l'homme et de l'univers, ou le concept spirituel qu'expose le premier chapitre de la Genèse et que démontra le Maître? Adam signifie une fausseté, une erreur. La vraie idée c'est le Christ. A la page 583 de Science et Santé, Mrs. Eddy nous donne cette définition: « Christ. La manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l'erreur incarnée. » Comme Scientistes Chrétiens, il nous incombe de reconnaître, d'accepter le Christ; notre devoir consiste à prendre position d'une manière logique et permanente, à l'opposé de tout ce que représente Adam. Son allégorie possède une valeur pratique, car c'est une mise en garde; elle montre que si nous souffrons d'une expérience pénible, c'est parce que nous sommes momentanément allés à la dérive dans un monde de rêve dont il faut que nous nous éveillions. En Science Chrétienne nous apprenons à nous réveiller par la compréhension spirituelle. Chacun de nous a reçu de Dieu le sens spirituel, permettant de voir la Vérité divine. Lorsque la Vérité, le Christ est compris et que l'on réfute le songe adamique, les brumes qui s'élevaient de la terre se dissipent.
Notre route est-elle sombre, incertaine? Sommes-nous isolés et craintifs? Dans ce cas le rêve adamique et ses ombres nous enveloppent. Sortons de cet engourdissement illusoire pour reconnaître la présence de Dieu et Sa création parfaite. Notre Père-Mère Dieu, c'est l'Amour divin qui remplit l'espace. Dieu entoure et gouverne l'homme avec intelligence, tendresse et pouvoir. Le commandement de l'Amour exprimé au premier chapitre de la Genèse: « Que la lumière soit! » ne fut jamais révoqué. Nous lisons (verset 3): « Et la lumière fut. »
Rien n'a modifié la manifestation de l'Amour. Les ténèbres et le doute sont illusoires. Ils ne sauraient nous tromper puisque l'Amour infini est toujours présent pour nous conduire, nous corriger et nous protéger. Lorsque nous réalisons que l'univers ne contient pas une seule place qui ne soit entièrement occupée par l'Amour divin, nous savons que nous ne sommes jamais seuls et qu'il n'y a rien à craindre.
Croyons-nous être des créatures mortelles, physiques? Croyons-nous dépendre des conditions matérielles? Seulement dans la mesure où nous avons accepté la théorie adamique de l'homme et de l'univers. Repoussons cette fausse hypothèse. Notre Père-Mère Dieu c'est l'Entendement divin. L'homme, rejeton de l'Entendement, est une idée spirituelle. Son identité c'est la conscience spirituelle, réflexion de Dieu. Toutes les qualités de l'Entendement divin — sagesse, santé, force, beauté, amour, bonheur sans limites — sont individualisées chez l'homme. Celui-ci ne dépend en aucune sorte de la matière. Formé par l'Entendement, l'homme existe dans cet Entendement auquel il obéit et qui le soutient.
Sommes-nous tentés par le mal? Le serpent suggère-t-il qu'enfreindre la loi de Dieu pourrait nous procurer quelque chose de bon? Seule la croyance adamique concernant l'homme est sujette aux tentations. Le tentateur est l'entendement mortel. Ce qui tente les humains, c'est une suggestion mentale agressive d'après quoi l'homme serait incomplet, manquant de certaines choses désirables que lui procurerait la matière ou le sens matériel. Mais grâce à la compréhension spirituelle nous savons que notre Père-Mère Dieu est l'Ame, donnant sans cesse à l'homme tout ce qu'il lui faut pour être heureux, complètement satisfait. L'homme de Dieu est donc intégral, parfait; il ne manque de rien.
En Science Chrétienne, nous apprenons non pas à craindre la croyance adamique ou à fermer les yeux sur elle, mais à en prendre l'inverse. Nous apprenons à nous tourner d'une manière intelligente, avec une confiance accrue, vers l'idée-Christ, dont Mrs. Eddy parle en ces termes dans Miscellaneous Writings (p. 79): « L'homme spirituel est cette ressemblance parfaite, non déchue, coexistante et coéternelle à Dieu. “Comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ.” »
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