Si nous voulons démontrer les bénédictions de l’être véritable de l’homme, nous devons comprendre en quoi consistent la masculinité et la féminité véritables. Considérés spirituellement, les concepts que l’on se fait au sujet de l’homme et de la femme ne représentent pas deux états d’être séparés, mais des qualités différentes unies en une seule nature. Par exemple, le courage et la force sont souvent considérés comme des qualités masculines, l’amour et la tendresse comme des qualités féminines; et les individus humains des deux sexes devraient inclure toutes ces qualités.
En réalité, puisque l’homme est l’expression complète de Dieu, l’Entendement, notre identité spirituelle, qui se trouve en Christ, comprend les qualités masculines et féminines. La Science Chrétienne révèle Dieu en tant que Père-Mère. L’homme, Son image, reflète la paternité et la maternité divines dans la masculinité et la féminité spirituelles. Au premier chapitre de la Genèse, qui comprend le récit spirituel et véritable de la création, nous lisons que « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme ». Gen. 1:27; La compassion dont Christ Jésus fit preuve en répondant aux besoins humains de ceux qui recherchaient son aide, est un exemple de la vraie féminité; la fermeté avec laquelle il traitait le mal témoignait de la vraie masculinité.
L’entendement mortel, ou penser matériel, étant ignorant de la nature infinie de l’homme, attribue les natures masculine et féminine à la physicalité. Exactement de la même façon qu’il se trompe en divisant l’Esprit, l’Entendement, en esprits et en entendements, l’entendement mortel divise l’homme en hommes et en femmes. Cependant, l’unicité de Dieu ne peut guère plus être fragmentée en esprits et en entendements que Son reflet, l’homme, ne peut se dédoubler en natures séparées, l’une masculine, l’autre féminine.
Tout effort fait en vue d’apparenter la masculinité et la féminité spirituelles de l’homme à une question de sexe, rend la Science de l’être obscure. Ceci engendre les peines et les souffrances provenant de ce qu’on a manqué de discerner l’harmonie spirituelle et complète de la véritable nature de l’homme et qu’on n’en a par conséquent pas joui. L’allégorie d’Adam et Ève dans les deuxième et troisième chapitres de la Genèse illustre cette représentation finie et erronée de l’homme aussi bien que les effets qu’elle produit.
Mrs. Eddy déclare: « L’entendement mortel doit renoncer à l’erreur, se dépouiller de lui-même et de ses œuvres; alors paraîtra la nature immortelle, l’idéal-Christ. » Science et Santé, p. 430; A mesure que l’on démontre la vérité et la bonté, les peines et les souffrances associées à la prétendue condition mortelle de masculinité et de féminité disparaissent. Comprendre la véritable masculinité et féminité de l’homme produit des effets physiques, moraux et sociaux nettement bénéfiques et curatifs.
Certaines maladies organiques et fonctionnelles sont supposées affecter les hommes, d’autres les femmes. Des croyances si arbitraires se fondent sur la supposition que la matière est intelligente et qu’elle peut déterminer nos actions et notre bien-être. Mais la vraie masculinité et la vraie féminité ne se trouvent pas dans la matière et n’en font pas partie; elles sont spirituelles. Par conséquent elles ne peuvent être ni touchées ni affectées par la matière ou les croyances matérielles. Comprendre ce fait est un facteur important dans la guérison, en Science Chrétienne, de maladies dont certaines sont soidisant particulières aux hommes et d’autres aux femmes. La masculinité et la féminité véritables ne se détériorent pas ni ne se décomposent. L’entendement mortel, ou fausse croyance, est toujours la cause de tout désordre. Le Christ, la Vérité, annule les verdicts de l’entendement mortel et rétablit l’harmonie du corps.
Ève entendit ces mots: « Tu enfanteras avec douleur. » Gen. 3:16; La Science Chrétienne élève le concept de la féminité et de la maternité du matériel jusqu’au spirituel et annule la malédiction qui pèse sur la femme. Mrs. Eddy écrit: « Pour assister comme il convient à la naissance du nouvel enfant, ou idée divine, il vous faut tellement détacher la pensée mortelle de ses conceptions matérielles que la naissance se fera naturellement et sans danger. Bien que cette idée développe de plus en plus d’énergie, elle ne peut nuire à son milieu utile, pendant le travail qui accompagne la naissance spirituelle. » Science et Santé, p. 463;
Reconnaître que la masculinité et la féminité sont de nature spirituelle aboutit à une moralité saine. Une ligne de conduite basée sur les Dix Commandements reflète les vérités éternelles de l’être. Ces vérités sont tout aussi valables aujourd’hui qu’elles l’étaient au temps de Moïse, parce qu’elles expriment les lois éternelles de Dieu appliquées à l’humanité. Les normes fondamentales de la moralité sont aujourd’hui remises en question, voire dépassées. Mais, c’est plutôt le concept matériel de l’homme et de la création qui est dépassé, et ce concept doit tôt ou tard céder à une prise de conscience du statut spirituel de l’homme. La vraie nature de l’homme et de la femme ne saurait dégénérer et se pervertir.
La norme de la masculinité et de la féminité, c’est la nature du Christ. Plus on démontre le Christ et moins l’on se sent attiré par la sensualité et ses faux plaisirs. L’harmonie, la paix et la joie permanentes ne se trouvent qu’en Dieu, l’Ame, car Dieu est la source de tout bien. Jésus dit: « C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. » Jean 6:63;
C’est dans le domaine du mariage qu’il est fondamental de comprendre la vraie masculinité et la vraie féminité. Une telle compréhension montre comment se fondent les qualités masculines et féminines, établit le mariage sur des bases solides et permet aux deux partenaires de maintenir l’harmonie et la stabilité tout au long de leur vie en commun. Un mariage basé seulement sur l’attrait physique ou les impulsions matérielles est semblable à une maison bâtie sur le sable. Une union qui se base sur une mutuelle appréciation de l’identité spirituelle de l’homme ne pourra se briser par suite d’immoralité et d’égoïsme. Chacun des deux partenaires, dans une telle union, s’efforcera de faire ressortir la réelle nature masculine et féminine de l’homme, grâce à une vie que la pureté caractérise, où l’infidélité, la jalousie, la domination, l’indifférence et l’ennui ne trouveront point de place. Mrs. Eddy dit: « Les deux sexes devraient être aimants, purs, tendres et forts. L’attraction entre les qualités natives ne sera perpétuelle que tant que cette attraction sera pure et vraie, amenant de douces saisons de renouveau, tel le retour du printemps. » Science et Santé, p. 57;
La compréhension de la véritable masculinité et de la véritable féminité améliore la société. Elle efface les inégalités sociales entre hommes et femmes. On voit les effets correctifs de cette compréhension dans l’élargissement et le renforcement des droits de la femme, partout dans le monde. De plus en plus, les femmes ont le droit de vote et parviennent à une éducation et à des situations meilleures et plus élevées, ainsi qu’à un statut légal qui égale celui des hommes.
Pour défendre la société contre la faillite morale cette compréhension est aussi d’une grande importance. C’est sur une base biologique et psychologique, donc fausse, que s’appuient les dogmes en vigueur dans une société tolérante à outrance. Ils préconisent ce qu’on appelle une plus grande liberté sexuelle. Assurément, le monde a besoin d’une plus grande liberté, mais pas du genre de celle qui enchaîne l’individu au lieu de l’affranchir.
Ce qu’il faut, c’est une plus grande liberté qui permette à notre vision de l’homme réel, l’idéal-Christ de la masculinité et de la féminité véritables, de pénétrer profondément les affaires humaines. A mesure que de plus en plus de gens exprimeront les qualités spirituelles qui constituent l’homme réel, la société progressera. Les fruits pourris que la sensualité a engendrés et qui ont contaminé différentes sphères de la société, notamment la littérature, le cinéma, la radio, la télévision, tomberont à terre, et nul ne les ramassera.
Mettons donc de plus en plus en lumière notre vrai moi qui est spirituel, pur, complet. Jésus dit: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Matth. 5:48. Il ne tient qu’à nous de reconnaître et d’exprimer individuellement, en pensées et en actes, la parfaite masculinité et féminité, la nature indivisible de l’homme que Dieu a créé.
