Dans une de ses paraboles au sujet du royaume des cieux, Christ Jésus prit un jour comme exemple un champ de blé. Une fois le grain dûment semé, un ennemi du fermier y vint semer de l'ivraie. Et quand le blé leva, l'ivraie apparut également. La question se posa alors de trouver le meilleur moyen de séparer le blé de l'ivraie, de manière à pouvoir ainsi tirer profit de la récolte. Le propriétaire du champ instruisit ses serviteurs de laisser tout pousser ensemble jusqu'au temps de la moisson; ils seraient alors en mesure de mettre en gerbes et de brûler les mauvaises herbes tandis que le blé serait mis en grange.
Voilà qui illustre bien ce qui se passe dans la conscience humaine. L'ivraie représente les croyances selon lesquelles l'intelligence et la vie se trouveraient dans la matière; le blé, les vérités spirituelles de l'être. Au temps de la moisson, lorsque nous progressons en compréhension spirituelle dans notre étude de la Science Chrétienne, nous commençons à percevoir l'irréalité de la matière et des croyances matérielles: c'est là mettre en gerbes et brûler l'ivraie. Nous commençons à comprendre la présence, le pouvoir de Dieu, l'Esprit, et de Ses idées spirituelles: et cela, c'est mettre le blé en grange. Ce procédé de moisson spirituelle aligne la conscience humaine sur l'Entendement divin ou Dieu, et démontre ainsi progressivement le gouvernement de Dieu qui se manifeste par un sens de bonheur plus durable.
Les humains se trouvent tous à différents stages d'expérience, et souvent ils sont à l'œuvre en différentes parties du champ de la conscience. Il se peut qu'ils passent par des tribulations diverses qui, en certaines zones de leur existence, porteront le grain à maturité. Peut-être aussi le procédé de maturation ne s'effectue-t-il pas à la même cadence pour chacun. D'où l'on peut conclure qu'il n'est pas admissible de critiquer ou de juger des progrès de quelqu'un d'autre. A son heure et à sa manière en propre, chacun parvient au temps de sa moisson.
Le champ de la conscience devient un champ d'expérience car ce que nous négligeons d'arracher, trouve le moyen de se manifester ultérieurement. En Science Chrétienne, nous apprenons à protéger le champ de la pensée contre les suggestions du péché et de la maladie, à éliminer l'erreur grâce au déroulement de la Vérité, et à nous appuyer sur la compréhension spirituelle pour qu'elle gouverne notre vie. Le degré de fidélité dont nous faisons preuve dans ce travail, détermine l'harmonie de notre existence humaine. Dit Mrs. Eddy: « La race de la Vérité et la race de l'erreur, de la croyance et de la compréhension, — voire même la race de l'Esprit et la race de la matière, — sont le bon grain et l'ivraie que le temps séparera, l'une pour être brûlée, et l'autre pour être amassé dans les lieux célestes. » Science et Santé, p. 535;
Une connaissance de la Science de l'être ouvre à chacun la voie qui permet de démontrer toujours davantage un sens de maîtrise. Chacun apprend en Science Chrétienne comment séparer le fait spirituel de la fable matérielle; comment reconnaître la perfection de l'homme à la ressemblance de Dieu; comment affirmer les faits de la santé parfaite, de l'harmonie parfaite, de l'ordre parfait. La purification quotidienne de la conscience au moyen de l'étude et de la prière sert à débroussailler le champ de la pensée. Jésus déclara: « Toute plante que n'a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. » Matth. 15:13;
Parce qu'aujourd'hui, à travers tant de canaux différents, les suggestions de l'erreur frappent à la porte de la pensée, nous devrions de plus en plus faire preuve de vigilance si nous voulons défendre notre conscience comme il se doit. Le fait qu'il n'y a en réalité qu'un seul Dieu, un seul Entendement, et que la manifestation de cet Entendement est parfaite et harmonieuse, constitue l'une des vérités très efficaces qui peuvent nous venir en aide. Quand nous comprenons l'unicité et la totalité de Dieu, il n'y a de place pour aucun autre entendement, pour le mal ou l'erreur, ce soi-disant opposé de Dieu, le bien. Mrs. Eddy nous dit: « L'exterminateur de l'erreur est la grande vérité que Dieu, le bien, est l'unique Entendement, et que le contraire supposé de l'Entendement infini — appelé diable ou mal — n'est pas l'Entendement, n'est pas la Vérité, mais l'erreur, sans intelligence ni réalité. Il ne peut y avoir qu'un Entendement, parce qu'il n'y a qu'un Dieu; et si les mortels ne prétendaient à aucun autre Entendement, et n'en acceptaient aucun autre, le péché serait inconnu. » Science et Santé, p. 469.
Nous avons le privilège de choisir ce que nous pensons, d'accepter les idées vraies et de rejeter les fausses croyances. Mieux nous comprendrons la vérité de l'être, et plus notre sélection s'avérera intelligente. Mais ce procédé ne constitue pas un simple exercice intellectuel. Il comprend un désir sincère et profond, une abnégation délibérée, un effort persistant. La repentance aussi bien que la régénération sont une partie intégrale et ininterrompue du processus de la moisson. Il se peut qu'un seul effort ne suffise pas à rejeter l'erreur. L'accoutumance, les prétentions de l'hérédité, la croyance générale, tout cela représente des forces humaines qu'il faut traiter au moyen du Christ qui régénère, ce pouvoir de Dieu qui sauve et qui guérit.
La purification du champ de la conscience pénètre notre être sous tous les rapports et permet à l'influence divine d'avoir un effet direct sur notre activité humaine. Il n'est donc pas étonnant que Jésus ait parlé du royaume de Dieu comme étant dans la conscience. Il nous enseigna à être pleinement conscients du gouvernement de Dieu, et à démontrer que nous ne faisons qu'un avec tout ce qui est bon.
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