Un objet qui va et vient devant le visage de quelqu’un, voilà comment j’imaginais l’hypnotisme quand j’étais petite, lorsque le terme apparaissait dans les Leçons bibliques de la Science Chrétienne. La leçon intitulée : « La nécromancie ancienne et la moderne, autrement dit le mesmérisme et l’hypnotisme, dénoncées » mentionnait parfois Mesmer, un homme qui a vécu à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe. Mais je me disais : Je ne vois personne dans la rue qui me tourne autour pour essayer de m’hypnotiser ; alors, en quoi ce sujet est-il pertinent et important actuellement ?
J’attendais uniquement les Leçons bibliques dont le titre était en un seul mot, tel que « Amour ». Elles semblaient plus faciles à saisir. Mais après avoir prié au fil du temps avec la leçon sur « La nécromancie ancienne et la moderne », j’en suis venue à la chérir vraiment, ainsi que les autres leçons dont l’aspect semble plus « austère ».
Le Petit Robert définit la nécromancie de la façon suivante : « science occulte qui prétend évoquer les morts. » Nous savons donc au départ que cette leçon aborde le fait de parler avec les morts, dans le passé et aujourd’hui. Plus généralement, le sens du mot fait également référence à l’enchantement, à la magie, et à la conjuration.
La seconde partie du titre de la Leçon biblique est « autrement dit le mesmérisme et l’hypnotisme ». Autrement dit signifie « aussi connu comme », indiquant que quelque chose porte également un autre nom spécifique. Donc, cette seconde partie implique fortement que les termes mesmérisme et hypnotisme vont de pair.
Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy définit l’hypnotisme comme un terme qui relève de l’entendement mortel – la contrefaçon de Dieu, l’Entendement divin : « Ainsi qu’on l’appelle en Science Chrétienne, le magnétisme animal ou hypnotisme est le terme spécifique désignant l’erreur, ou entendement mortel. » (p. 103) Donc, à partir du titre seul, nous savons que toute sorte de nécromancie est uniquement de l’hypnotisme, une erreur ou illusion de l’entendement mortel.
La dernière partie du titre est « dénoncées ». Cela signifie que les croyances à la nécromancie, à l’hypnotisme et au mesmérisme sont révélées comme étant fausses en Science Chrétienne. Ces croyances sont dénoncées par le fait qu’il existe un seul Dieu – un Entendement, un pouvoir, et une influence – et que nous sommes Ses idées entièrement spirituelles.
Reconnaître la nécessité de manier l’hypnotisme sur cette base m’a aidée à une période où je souffrais de douleurs depuis plusieurs semaines. Ces douleurs semblaient indiquer quelque chose que le domaine médical pourrait qualifier de sérieux. Je ne l’ai pas fait diagnostiquer, car je voulais le traiter uniquement par la Science Chrétienne. J’ai été témoin de nombreuses guérisons en Science Chrétienne, et j’en ai obtenu moi-même. Mais cette fois, malgré toutes mes prières, je ne parvenais pas à faire face à ce défi. En fait, il ne faisait qu’empirer. Le problème avait tant accaparé mes pensées et mon attention que rien ne pouvait ébranler la peur.
j’ai vu que je ne pouvais pas accepter une forme d’erreur alors que je tentais de rejeter l’autre.
J’ai écouté des articles sur JSH-Online.com, un site internet où chacun peut accéder aux articles et aux témoignages de guérison publiés dans les périodiques de la Science Chrétienne. L’un de ceux que j’ai écoutés faisait partie de mes favoris, il s’agissait de « Peur = leurre » de James Spencer (Héraut, septembre 2007). L’auteur y qualifie la peur d’« hypnotique », et cela m’a réveillée. J’en suis sortie comme si quelqu’un avait claqué des doigts devant mes yeux. Je savais que j’étais guérie. L’inconfort dans mon corps a commencé à diminuer immédiatement et a disparu en quelques jours.
La semaine suivante, le sujet de la Leçon biblique était celui sur lequel j’écris. J’ai utilisé cette leçon pour en apprendre davantage au sujet de ma guérison et de ce qui s’était passé. Elle a constitué un guide utile à ma prière, montrant comment nous pouvons être attentifs à la peur hypnotique qui prétend éloigner notre pensée de Dieu.
Après avoir étudié cette importante leçon, j’ai réalisé que durant la période où je subissais ce problème physique, j’avais vu une émission populaire à la télévision sur les médiums, qui avait été partagée sur mon réseau social, et cela avait attiré mon attention. Le médium pouvait donner des détails extrêmement précis sur les principaux évènements de la vie, sur l’apparence et la personnalité d’un membre de la famille décédé. Bien qu’ayant été éduquée dans la pratique de la Science Chrétienne, et n’ayant jamais cru aux fantômes, aux médiums, aux voyants, la tentation d’accepter pendant un moment que quelqu’un pouvait avoir un don particulier et communiquer avec ceux qui nous ont quittés a capté mon attention et éveillé ma curiosité.
Mary Baker Eddy apporte des éclaircissements à ce sujet dans Science et Santé : « En Science Chrétienne, il n’y a pas de rétrogression ni de retour à un point de vue dépassé. Les vivants et ceux que l’on appelle les morts ne peuvent communiquer entre eux, car ils sont dans des états différents d’existence, ou de conscience. » (p. 74) En priant avec la Leçon biblique durant la semaine qui a suivi ma guérison, j’ai réalisé que j’avais été bernée – tout d’abord parce que j’avais cru que le médium avait pu d’une façon ou d’une autre communiquer avec une personne décédée ; ensuite parce que j’avais pensé que la maladie qui me touchait était réelle et que mon état ne s’améliorait pas mais empirait.
En reconnaissant qu’il s’agissait de deux formes d’hypnotisme, j’ai vu que même superficiellement je ne pouvais pas accepter une forme d’erreur alors que je tentais de rejeter l’autre. Piocher et choisir quelle erreur accepter n’est en réalité pas envisageable, parce qu’une forme d’erreur ne peut jamais être plus réelle qu’une autre. L’erreur – tout ce qui est différent de Dieu – n’est rien.
Les médiums de l’émission suggéraient qu’ils avaient un don, et que mettre en communication les gens avec leurs proches décédés n’était pas seulement une bonne chose, mais une pratique thérapeutique. Cependant, nous apprenons par notre étude de la Science Chrétienne que « Jésus enseignait qu’il y a un seul Dieu, un seul Esprit, qui fait l’homme à l’image et à la ressemblance de Dieu – de l’Esprit, non de la matière. » (Science et Santé, p. 94) En croyant à la médiumnité, non seulement nous créons un autre dieu à partir des soi-disant esprits auxquels nous croyons que le médium parle, mais nous faisons également un dieu du médium lui-même, croyant superstitieusement que cette personne dispose d’un pouvoir humain (en dehors de Dieu) qui peut transcender les limites humaines.
En priant à ce sujet à l’époque où je travaillais à ma guérison, j’ai su que les prétentions des médiums ne pouvaient pas être une réalité. J’ai réalisé plus tard que le moment où j’ai décidé qu’il n’y avait pas la plus petite possibilité de vérité dans ce spectacle, la guérison physique complète s’est produite. Cela s’est produit à peu près au moment où je me suis défendue par la prière contre l’hypnotisme en général – une influence supposée en dehors de Dieu. En prenant position en faveur de Dieu en tant qu’unique Esprit, unique Entendement, j’ai été libérée de l’influence de l’hypnotisme, qu’il ait la forme de la maladie ou de la médiumnité.
Cette leçon démontre l’importance du statut du Manuel de l’Eglise qui dit, en partie : « Les membres de cette Eglise doivent journellement veiller et prier pour être délivrés de tout mal, pour ne pas prophétiser, juger, condamner, conseiller, influencer ou être influencés d’une manière erronée. » (Mary Baker Eddy, « Règle pour les mobiles et les actes », p. 40)
La croyance en la médiumnité semble assez populaire en ce moment. Peut-être que les gens qui ont perdu un être cher la voient comme une réponse au besoin qu’ils éprouvent d’être en contact avec le bien qu’ils pensent avoir perdu. Cela peut les amener à croire à la prétention d’un médium de leur apporter la guérison. Mais s’il est vrai que Dieu, l’unique Esprit, guérit par le Christ, la Vérité, alors l’erreur opposée, hypnotique, qu’il existe de nombreux esprits, ne peut pas guérir.
Dans son livre Non et Oui, Mary Baker Eddy dénonce spécifiquement la croyance à la médiumnité. Elle écrit : « Si un médium spirite comprenait la Science de la guérison-entendement, il saurait qu’entre ceux qui sont passés et ceux qui ne sont pas passés par la transition appelée la mort, il ne peut y avoir aucun échange d’état de conscience et que tous les phénomènes sensibles sont simplement des états subjectifs de l’entendement mortel. » (p. 14) Et, dans Science et Santé, elle nous alerte sur ce qui se passe réellement dans ces cas : « Il est évident que quelqu’un, en un certain lieu, doit avoir connu la personne décédée qui est censée être l’agent de communication, et il est aussi facile de lire les pensées éloignées que celles qui sont proches. » (p. 81-82)
La Science Chrétienne enseigne qu’il existe une différence entre la lecture dans l’entendement mortel et la lecture dans l’Entendement divin. La lecture dans l’entendement mortel implique la croyance qu’il y a plusieurs entendements personnels à lire, distincts de l’unique Entendement, Dieu. Christ Jésus a exemplifié la lecture correcte dans l’Entendement lorsqu’il a guéri les malades et ressuscité les morts. Mary Baker Eddy écrit : « Jésus ne pouvait nuire à personne par sa lecture dans l’Entendement. La guérison et le salut étaient toujours l’effet de son Entendement, et c’est là la seule véritable Science de la lecture dans l’entendement mortel. » (Science et Santé, p. 94-95)
Lire, ou discerner, la pensée à travers l’Entendement divin ne consiste pas à lire une personnalité matérielle ; il s’agit plutôt de s’appuyer sur Dieu pour savoir quelle erreur spécifique doit être traitée par la prière. Notre compréhension de la Science Chrétienne « nous met à même de lire dans l’entendement humain, mais non comme le fait un voyant. Elle nous met à même de guérir par l’Entendement, mais non comme le fait un hypnotiseur. » (Science et Santé, p. 87) Ce genre de lecture par l’Entendement – qui s’adresse directement à Dieu – est le seul moyen de trouver la guérison véritable.
Certains peuvent se demander si l’histoire de la transfiguration de Jésus, lorsque quelques-uns de ses disciples l’ont vu rencontrer Moïse et Elie et parler avec eux, suggère la possibilité de communiquer avec ceux qui nous ont précédés. Ce n’est pas le cas. La pensée élevée de Christ Jésus n’a pas vu la personnalité matérielle des prophètes. En revanche, voyant ce que Dieu voit, il a vu leur unité dans la Vie immortelle, Dieu. Il a démontré que la matière n’est pas le médium de l’Entendement, mais que l’Entendement est Esprit.
Une leçon qu’il est possible de tirer de la transfiguration est que nous sommes tous un dans l’Amour divin, éternellement. Nous n’avons pas besoin d’attendre pour ressentir l’amour, ou de passer par quelqu’un d’autre pour l’obtenir. Tout l’amour dont nous avons besoin est ici, pour toujours avec nous, parce que Dieu est Amour. La réponse ne consiste jamais à nous abandonner au contrôle hypnotique de quelqu’un, mais plutôt à nous éveiller au fait que nous vivons tous dans l’Esprit, l’Amour divin, éternellement.
Lorsque la peur ou tout autre défi frappe à la porte de notre pensée, la suggestion mentale peut sembler agressive. Un problème peut suggérer de manière hypnotique qu’il est trop important, trop complexe ou trop difficile pour nous. Si les suggestions n’étaient pas persuasives, nous n’aurions jamais à relever aucun défi, et notre chemin serait pavé de roses 24 h/24 et 7 jours sur 7 ! Mais nous savons que les défis qui surgissent doivent être résolus dans la pensée. Et la Bible, Science et Santé et les Leçons bibliques hebdomadaires sont des outils qui nous montrent comment nous éveiller à la véritable harmonie de l’être. Ces outils ne sont pas là seulement pour être appréciés alors qu’ils trônent sur une étagère, mais pour être utilisés ; ils nous offrent des vérités spirituelles à mettre en pratique. Et cette étude nous enseigne qu’en tant qu’enfants de Dieu, nous ne pouvons pas en réalité être hypnotisés.
Chaque jour, lorsque nous en apprenons davantage sur notre unité avec l’Amour divin, nous voyons que nous sommes remplis d’amour. Une bague en or ne peut pas être attirée par un aimant, parce qu’il n’y a aucun élément magnétique dans l’or pur. Ainsi, en tant qu’enfants de Dieu, remplis d’amour, nous ne pouvons rien inclure qui soit différent de Dieu et qui permette à la tentation ou à l’attraction hypnotique d’avoir une emprise sur nous. Science et Santé nous assure que : « L’homme n’est pas un pendule oscillant entre le mal et le bien, la joie et la peine, la maladie et la santé, la vie et la mort. [...] Le parfait et l’immortel sont la ressemblance éternelle de leur Créateur. » (p. 246)