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La confiance

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 6 septembre 2015

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal de mars 1903


Depuis longtemps, je ressens la nécessité de comprendre d’un point de vue scientifique la signification et l’importance du mot « confiance ». Selon un dictionnaire, avoir confiance signifie d’abord : « Se fier à sa propre force, à ses ressources personnelles, aux circonstances ; croire en ses compétences ; confiance en soi ; assurance. » Toujours selon ce même dictionnaire, la confiance, c’est aussi : « Ce à quoi on se fie ; raison d’espérer ; ce qui garantit la sécurité. » Et enfin : « Audace ; courage ; mépris du danger. »

Les scientistes chrétiens ont tôt fait d’apprendre que la confiance dans des capacités personnelles et une conception humaine de la force, dans le pouvoir de la volonté et de la détermination humaines, est une confiance mal placée, « un roseau agité par le vent », une maison bâtie sur le sable qui ne peut subsister. On entend souvent dire : « Je manque de confiance ; je n’aurai jamais assez confiance en moi pour accepter un patient ; ah ! si j’avais davantage de confiance… »

La confiance est un état mental, une qualité de l’Entendement, de Dieu. Elle est donnée par Dieu. Et comme Dieu, le bien, ne fait point acception de personnes, mais donne gratuitement à tous les hommes tout ce qu’ils reçoivent, le fait de dire « je manque de confiance » est d’emblée une erreur. Il ne s’agit pas d’un manque de confiance, mais d’un manque d’acceptation et de mise en pratique correcte. La personne qui déclare ne pas se sentir suffisamment confiante pour réussir dans ce qu’elle entreprend ne voit pas à quel point elle est « confiante » dans sa capacité d’échouer. Les disciples n’attrapèrent aucun poisson en travaillant toute la nuit dans l’obscurité. Lorsque leur Maître les appela : « Enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils lui répondirent : Non. Il leur dit : Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de poissons. » (Jean 21:5, 6) Ils n’avaient changé ni de barque ni de filets, c’étaient les mêmes hommes sur le même lac ; il fallait seulement qu’ils jettent le filet du bon côté de la barque, de même qu’ils étaient appelés à s’engager en faveur de l’Esprit, non de la matière, de l’Ame, non du sens matériel. Tout le monde – homme, femme, enfant – est capable de jeter son filet du bon côté. Nous avons la confiance nécessaire pour le faire, et nous sommes en mesure d’en recevoir la récompense sous forme de filets pleins. Le problème est que nous continuons de jeter notre filet du mauvais côté, avec une confiance bien plus grande dans l’échec que dans la capacité de réussir et d’être récompensés.

« Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement… car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » (Philippiens 2:12, 13) Jésus dit : « Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. » (Luc 12:32) Nous devons travailler à notre salut – nous libérer de la croyance au pouvoir dans le mal, quels que soient son nom et sa nature – avec crainte et tremblement, sans attendre de nous être débarrassés de la crainte et de ne plus trembler pour marcher vers la victoire, sans vouloir chercher une personne capable de faire notre travail à notre place. Nous savons, en effet, que même si nous tremblons et frémissons, en proie à la peur, nous devons, dans le même temps, travailler pour résoudre le problème de l’être, sachant que Dieu, notre Père-Mère omnipotent, l’Entendement tout-puissant, l’Amour, est toute présence et produit en nous le vouloir et le faire, selon Son bon plaisir. Prend-Il plaisir à ce que nous échouions dans ce qu’Il nous a enjoint de faire (résister au mal) ? Est-ce là Sa volonté ? Veut-Il que nous commettions des erreurs ? Nous pouvons assurément répondre par la négative ! Jésus, qui connaissait le Père, nous affirme qu’Il a trouvé bon de nous donner le royaume, de nous donner la domination sur tout obstacle qui se présente, tout empêchement, toute difficulté et toute entrave à la santé, à la sainteté, au bonheur, à une façon correcte de vivre, de penser et d’être. Nous devons porter la croix quotidiennement, aborder tout ce qui, sur notre chemin, est opposé à Dieu, l’aborder non pas en tant que « quelque chose », mais comme le néant de rien, et le supprimer, le mettre à nu, montrer sa fausseté absolue en comprenant que Dieu, le bien, est tout. Nous ne manquons ni de la confiance ni de la capacité nécessaires pour y parvenir. Plaçons notre confiance du bon côté, avec Dieu, et nous déplacerons ainsi les montagnes de crainte, de doute et d’erreur.

La crainte, c’est la foi dans le mal ; le courage, la foi dans le bien. Le doute, c’est la confiance dans le mal. La confiance bien inspirée s’appuie sur Dieu, le bien. Quand nous avons peur, demandons-nous : « Où est ma foi ? En quoi ai-je confiance ? Dans le bien ou dans le mal ? Dans l’Esprit ou dans la matière ? » Il est impossible de manquer de foi, de ne pas être capable d’avoir foi. Si nous échouons, c’est parce que nous plaçons notre foi dans ce qu’il ne faut pas, et une fois de plus nous devons jeter nos filets du bon côté.

Alors que j’étudiais la Science Chrétienne depuis peu, on m’a demandé d’aller voir une femme qui habitait en dehors de la ville. Cette personne ne s’était pas tenue debout ni assise sur une chaise depuis dix ans. Son fils, âgé de dix ans, ne l’avait jamais vue assise. La science médicale avait totalement échoué à son sujet. Mon professeur de Science Chrétienne avait donné mon nom à la famille de cette invalide et, par obéissance, j’avais accepté de lui rendre visite. J’y suis allée avec crainte et tremblement, c’est certain ! J’ai étudié Science et Santé durant tout le trajet, mais le sens personnel ne cessait de soutenir que quelqu’un d’autre aurait dû y aller à ma place et que, si j’échouais, la cause de la Science Chrétienne en souffrirait. Finalement, j’ai presque souhaité reprendre le train dans l’autre sens pour envoyer un praticien plus expérimenté. Et puis la pensée m’est venue que ceux qui étaient dans la détresse n’avaient pas fait appel à « moi », mais à la Science Chrétienne, à la connaissance de Dieu mise en pratique, selon les révélations de notre livre d’étude, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker G.. Eddy. J’ai compris que tout ce qui était crainte et tremblement ne faisait pas partie de cette Science, ne pouvait ni gêner ni favoriser l’aide apportée, que c’était la Vérité révélée qui accomplissait le travail avec la compétence nécessaire, et que j’avais bel et bien confiance en Dieu. Et puis ces mots me sont venus à l’esprit : « Ne t’ai-je pas donné cet ordre : Fortifie-toi et prends courage ? Ne t’effraie point et ne t’épouvante point, car l’Eternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. » (Josué 1:9) Et aussi : « Fortifiez-vous et ayez du courage ! Ne craignez point et ne soyez point effrayés devant eux ; car l’Eternel, ton Dieu, marchera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t’abandonnera point. » (Deutéronome 31:6) Ma confiance dans la capacité de Dieu, dans le pouvoir de la Parole, s’est aussitôt substituée à la confiance en ma capacité d’échouer. Ne me posant plus la question de la confiance en soi, je suis allée voir cette femme en ayant confiance en Dieu, affirmant que le courage au nom de Jésus-Christ a tout pouvoir, maintenant même, pour guérir, libérer, délivrer de la servitude. Je suis restée sur place seulement quatre heures, mais avant mon départ, la patiente a pu marcher dans sa chambre et s’asseoir dans un fauteuil. Le lendemain matin, elle s’est habillée et a pris son petit-déjeuner en famille. C’était en 1889, et elle est restée en bonne santé depuis lors.

Cela m’a appris à ne jamais laisser la crainte et le tremblement m’empêcher d’aller de l’avant, à utiliser ce que j’ai et à améliorer au maximum mes possibilités afin de pouvoir espérer acquérir davantage. Il faut faire le premier pas avant de pouvoir marcher. Nous n’avons pas besoin d’avoir confiance dans nos propres capacités, mais nous devons vraiment avoir confiance dans la capacité et la volonté qu’a Dieu de produire en nous le vouloir et le faire, selon Son bon plaisir, et de nous donner la domination sur toute la terre. Nous devons être prêts à aller de l’avant, à nous prouver et à prouver aux autres que Dieu est omnipotent.

« Ne redoute ni une terreur soudaine, ni une attaque de la part des méchants ; car l’Eternel sera ton assurance, et il préservera ton pied de toute embûche. » (Proverbes 3:25, 26)

Moïse représente le courage moral (voir Science et Santé, p. 592). Il prouva sa pleine confiance en Dieu face à toutes les récriminations des Enfants d’Israël – et ils ne s’en privèrent pas ! La description que fait l’historien Flavius Josèphe de la traversée de la mer Rouge m’a bien des fois redonné courage pour aller de l’avant. Voici ce qu’il écrit : 

« Cependant les Egyptiens, ayant rejoint les Hébreux, se disposent à combattre et les refoulent, grâce à leur supériorité de forces, dans un étroit espace : ils étaient suivis, en effet, de six cents chars de guerre avec cinquante mille cavaliers et des hoplites au nombre de deux cent mille.

« Ils barrèrent tous les chemins par où ils pensaient que les Hébreux chercheraient à s’enfuir et les tenaient prisonniers entre des escarpements inaccessibles et la mer ; vers la mer, en effet, se terminait une montagne que ses sentiers trop rudes rendent infranchissable et impropre à une retraite. Ainsi, profitant des rapprochements de la montagne et de la mer, ils fermaient toute issue aux Hébreux en postant leur camp à l’entrée même, afin de les empêcher de s’échapper vers la plaine. »

Josèphe relate alors les récriminations des Israélites à l’encontre de Moïse.

« Moïse, malgré l’irritation du peuple contre lui, ne se relâchait pas de sa sollicitude à leur égard et s’en remettait à Dieu, qui avait fait tout ce qu’il avait promis pour leur délivrance…

« Quand Moïse est arrivé sur le rivage, ayant pris son bâton, il supplie Dieu et invoque son aide et son alliance en ces termes : “Tu ne peux méconnaître toi-même, Seigneur, que la fuite dans la situation où nous sommes, soit par force, soit par adresse, est humainement impossible ; mais s’il y a au monde une chance de salut pour cette armée que ta volonté a fait sortir de l’Egypte, il t’appartient de la procurer. Pour nous, abandonnant toute autre espérance et tout remède, nous ne nous confions qu’en toi seul, et nous avons les yeux sur tout ce que ta providence fera pour nous dérober à la colère des Egyptiens. Qu’il arrive promptement ce secours qui nous manifestera ta puissance ; relève ce peuple que le désespoir a fait tomber dans le pire abattement, rends-lui l’ardeur et la confiance en son salut. Ce n’est pas un domaine étranger pour toi que l’impasse où nous sommes : elle t’appartient la mer, ainsi que la montagne qui environne ; elle peut s’ouvrir sur ton ordre, et la mer se changer en terre ferme, et nous pouvons nous enlever dans les airs, s’il te plaît d’employer ta puissance à nous sauver de la sorte.” » (Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Livre II, chap. XV)

Faut-il s’étonner qu’avec une confiance, une audace et un courage tels, ils se soient engagés droit devant eux dans la mer, « sombre flux et reflux de la crainte humaine » (voir Science et Santé, p. 566), que celle-ci se soit ouverte et qu’ils aient pu la traverser triomphalement ? Ils n’avaient qu’une seule chose à faire : s’élancer droit devant eux, sans tourner ni à droite ni à gauche.

On lit dans Science et Santé : « L’Ame a des ressources infinies pour bénir l’humanité ; aussi arriverions-nous plus facilement au bonheur et serions-nous plus sûrs de le garder si nous le recherchions dans l’Ame. » (p. 60)

Quand je me sens encerclée de toutes parts, avec l’armée du sens personnel derrière moi, les pentes escarpées de chaque côté, et la mer Rouge devant, ces paroles me redonnent du courage, « L’Ame a des ressources infinies », ici même, maintenant même, « pour bénir l’humanité ». Je n’ai pas besoin de voir ces ressources de mes yeux (sens personnel) ni de les avoir en main. Je n’ai même pas à savoir ce qu’elles sont. Il me suffit d’accepter cette déclaration inspirée de la Vérité : l’Ame possède ces ressources et elles sont miennes, car je suis l’héritière de Dieu et la cohéritière de Christ. Je dois le savoir et le reconnaître. C’est cette connaissance qui fait que je possède ces ressources. Je sais alors que, puisqu’il s’agit là d’un fait spirituel, il doit s’extérioriser ; et je peux attendre avec Dieu, en utilisant ce dont je suis déjà consciente, améliorant au maximum mes possibilités actuelles là même où je me trouve. Je n’ai jamais manqué de voir les eaux s’ouvrir, et je n’ai jamais manqué non plus de constater que les « ressources » étaient présentes pour moi et l’humanité, au-delà de tout ce que j’avais pu imaginer, sachant qu’il me fallait seulement faire confiance à la Vérité (la puissante libératrice) qui me ferait traverser tout en consumant l’armée des erreurs, le semblant de pouvoir du mal.

Quand je me souviens que notre Leader et professeur a travaillé sans relâche dans la nuit noire du sens personnel, luttant pour nous inculquer une lueur de confiance en « notre Père-Mère Dieu » si merveilleusement révélé dans ses écrits inspirés, quand je me rappelle comment elle a progressé pas à pas avant nous, en s’appuyant sur le bâton de la sagesse, et qu’elle continue de nous guider pour que nous sortions de l’erreur, je m’étonne alors qu’il me soit possible de récriminer, de douter, un seul instant, et que les fruits ne soient pas bien plus nombreux. Les ressources infinies sont présentes, mais en quoi l’humanité en tire-t-elle profit si nous ne les voyons pas, et que nous n’agissons pas comme possédant toutes choses, que nous ne courons pas vers le but, laissant derrière nous l’incrédulité, la méfiance et la crainte ? Nous avons certainement eu d’abondantes preuves de l’impuissance du mal à entraver les progrès de la vérité quand nous demeurons avec Dieu, sachant que le bien est omnipotent et omniprésent. Nous ne pouvons manquer de confiance, nos réserves sont infinies. Elles doivent cependant être placées du bon côté, du côté de Dieu, non du mal. A quoi bon demander davantage si nous n’utilisons pas ce que nous avons ? C’est dans la mesure où nous utilisons ces réserves infinies que les ressources infinies se révèlent.

Les scientistes chrétiens ne sauraient avoir de meilleure façon de témoigner de leur amour envers leur Leader qu’en marchant sur ses traces avec courage, confiance, patience et obéissance, en poursuivant joyeusement leur course, ni trop vite, ni trop lentement, mais guidés par la sagesse, fidèles aux commandements, car c’est là la seule preuve d’amour qui subsiste.

« Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde : c’est en cela que l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement. » (I Jean 4:17)

« Car tu es mon refuge, ô Eternel ! Tu fais du Très-Haut ta retraite. Aucun malheur ne t’arrivera, aucun fléau n’approchera de ta tente. » (Psaume 91:9, 10)

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