Notre demeure sûre

Aimeriez-vous vivre dans un endroit où vous seriez certain d’être exempt de tout mal et de toute maladie, et où tous vos besoins seraient comblés et vos ressources à portée de main ? La bonne nouvelle, c’est que, tout au long de ses pages, la Bible nous invite à nous rendre en ce lieu saint. Par exemple, le psaume 91 évoque « l’abri du Très-Haut » (verset 1), et nous informe que, si nous faisons confiance à Dieu et que nous mettons notre amour en Lui, nous demeurerons sains et saufs et en sécurité dans ce lieu secret. La Bible explique plus avant : « En lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. » (Actes des apôtres 17:28)

Il est difficile de comprendre ce que signifie vivre en Dieu si nous pensons à Lui comme à un être humain. Mais si Dieu est Entendement infini, ou Esprit, et si nous sommes créés à Son image, il devient alors possible de saisir peu à peu ce que veut dire, d’un point de vue spirituel, de demeurer en Dieu, le bien. L’image de l’Entendement infini, ou Esprit, est forcément spirituelle, comme l’original.

Un jour, alors que Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, était une petite fille, lors d’une leçon à l’école le professeur a demandé aux élèves : « Si vous preniez une orange, que vous ôtiez la pelure, pressiez le jus, jetiez les pépins et la pulpe, que resterait-il ? Plusieurs enfants répondirent qu’il ne resterait rien. D’autres ne savaient pas. Mais la jeune Mary Baker donna une réponse différente : « Il resterait l’idée de l’orange », dit-elle. (voir Irving C. Tomlinson, Twelve Years with Mary Baker Eddy [Douze ans avec Mary Baker Eddy], édition augmentée, p. 10)

Tout ce que Dieu a créé, ce qui inclut chacun d’entre nous, existe en tant qu’idée dans l’Entendement divin, Dieu. Par conséquent notre demeure sûre est pour toujours l’unique Entendement. Et, en tant qu’idées de l’Entendement, nous sommes forcément gouvernés par la loi de Dieu, une loi métaphysique car la création de Dieu est spirituelle, non matérielle. On lit dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy : « Les catégories de la métaphysique reposent sur une seule base, l’Entendement divin. La métaphysique résout les choses en pensées et remplace les objets des sens par les idées de l’Ame.

« Pour la conscience spirituelle, ces idées sont parfaitement réelles et tangibles, et elles ont cet avantage sur les objets et les pensées du sens matériel : elles sont bonnes et éternelles. » (p. 269)

Lorsque nous nous identifierons en tant que pensées parfaites, ou idées dans l’Entendement divin, l’Ame, qui nous a créés, nous comprendrons mieux pourquoi nous sommes exempts de maladie, d’infirmité et de toute autre prétention des sens matériels. Nous verrons qu’une idée spirituelle, dont la demeure est l’Esprit, n’est pas sujette aux maux de la chair. La Science Chrétienne expose la nature entièrement mentale de ces maux, et elle explique qu’en réalité ils n’ont de prétendue existence qu’en tant que fausses croyances.

Les multiples guérisons accomplies par Christ Jésus mettent en lumière le grand fait que notre vraie demeure est Dieu, l’Esprit divin. La connaissance qu’avait Jésus de cette vérité fondamentale lui permit de renverser l’évidence apparente des discordances matérielles de toutes sortes. Par exemple, on lit dans plusieurs évangiles que Jésus restaura la main sèche d’un homme. Utilisant le sens spirituel qu’il avait reçu de Dieu, il discerna, au-delà de la vision matérielle erronée, la réalité spirituelle de cet homme en tant qu’idée à la forme parfaite, demeurant en sécurité dans l’Entendement divin. 

Faisant référence à cette guérison biblique, Mary Baker Eddy écrit dans Unité du Bien : « Il exigea un changement de conscience et d’évidence, et l’effectua au moyen des lois plus élevées de Dieu. La main paralysée remua, en dépit de la forfanterie de la loi et de l’ordre physiques. Jésus ne s’abaissa pas au niveau de la conscience humaine ni du témoignage des sens. Il ne tint pas compte de la remarque sarcastique : “ Cette main paraît réellement desséchée, tant à la vue qu’au toucher”, mais il coupa court à cette vaine prétention, et détruisit l’orgueil humain en supprimant l’évidence matérielle. » (p. 11)

Nous avons tous reçu de Dieu ce sens spirituel qui permit à Jésus de voir que l’homme réel vit dans l’Ame, non dans la matière. Grâce aux enseignements de Jésus, et à leur explication spirituelle en Science Chrétienne, nous sommes libres de rejeter un sens matériel des choses, car nous savons que le Dieu qui nous a créés est l’Amour et l’Esprit divins, non un créateur matériel.

Un jour, mon mari s’est aperçu qu’il avait une grosseur à la jambe, et il m’a demandé de prier pour lui. J’ai accepté et je me suis donc mise à prier. Je lui ai conseillé de lire la Prière du Seigneur et son interprétation spirituelle, que l’on trouve dans Science et Santé (p. 16-17), ainsi que « l’exposé scientifique de l’être » (p. 468), qui commence ainsi : « Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. »

L’une des idées qui m’est venue en priant était qu’une grosseur ne venait pas de Dieu, et qu’elle ne faisait donc pas partie de la vraie substance de mon mari, puisqu’il était le reflet de Dieu. Cela m’a apporté l’assurance que la grosseur n’existait pas en tant qu’idée dans l’Entendement divin, et qu’elle ne pouvait donc pas être, et n’était pas, dans la conscience et la vie de Son idée, l’homme, le reflet de l’unique Entendement.

Environ deux semaines plus tard, mon mari s’est rendu compte que la grosseur avait disparu. La compréhension spirituelle plus grande qui nous a été révélée à tous les deux par la prière et l’étude a produit la guérison. Cette compréhension n’a pas guéri un état physique réel, car le problème n’a jamais été physique. La croyance à une grosseur a été éliminée de sa conscience, et par conséquent de son corps également, à mesure que nous avons reconnu et accepté la réalité des vérités spirituelles. Lorsqu’on comprend la vérité, on ne peut plus craindre ou croire un mensonge.

Quel bonheur de découvrir que la matière n’est pas notre vraie demeure, que toutes les prétentions de maladie et de péché de l’entendement charnel erroné sont des illusions, et que nous pouvons démontrer leur impuissance ! Nous sommes entièrement spirituels et vivons dans l’Entendement illimité. Nous pouvons nous réjouir éternellement du fait que notre vraie habitation est sûre et qu’elle se trouve parmi les nombreuses belles « demeures » de notre Père céleste (Jean 14:2), que Christ a préparées pour nous. En tant qu’enfants bien-aimés de notre Père-Mère Dieu, nous sommes éternellement protégés et bénis, et habitons éternellement « sous l’abri du Très-Haut ».