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Soyez maître de vos pensées... comme de votre vie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1991


Paul Nous Donne cet excellent conseil: « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées » (Philippiens). Et pourtant, combien sommes-nous à l’écouter ? N’avonsnous pas plutôt tendance à ruminer les injustices et les sujets de colère ? Ne dépensons-nous pas notre énergie à ressasser et à revivre en pensée les événements désagréables de la journée ?

Ce ressassage entraîne souvent un phénomène curieux. Quelle qu’ait pu être notre colère au moment de l’incident évoqué, notre irritation tend à s’amplifier chaque fois que nous y pensons. Le ressentiment et l’animosité grandissent à mesure que nous ruminons les terribles détails de l’incident, et nous cultivons ainsi le mal dans notre propre conscience, courant le risque qu’il finisse par nous détruire. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Vous devez dominer les mauvaises pensées en premier lieu, sinon elles vous domineront en second lieu. »

Examinons à nouveau les propos de Paul: « Que... tout ce qui mérite l’approbation... soit l’objet de vos pensées. » Lorsque nous maîtrisons ainsi nos pensées, nous ne nous contentons pas de contempler le côté reluisant d’une situation négative. Nous ne restons pas davantage insensibles à un problème. Nous refusons de laisser des pensées destructives (et de toute évidence autodestructives) gouverner notre vie. En maîtrisant ces pensées stériles et nuisibles et en les éliminant de notre conscience, nous sommes à même de penser et de prier avec des idées claires; nous pouvons alors agir avec assurance et sans animosité.

Je me suis un jour trouvée dans une situation terrible à mon travail. La directrice du service auquel j’appartenais conduisait ses activités professionnelles de façon très immorale. Ma situation était d’autant plus inconfortable qu’elle semblait éprouver une antipathie particulière à mon égard. Ses manières envers moi étaient caustiques et insultantes, une attitude si flagrante que mes collègues l’avaient remarquée.

Dans toute la section, le moral était très bas, et j’étais malheureuse. Je désirais vivement aimer mon prochain ainsi que l’a ordonné Christ Jésus, mais comment le pouvais-je ? Quand on est traité de façon aussi injuste, il n’est pas facile d’aimer. Et c’est même impossible quand on se laisse obséder par cette apparente injustice.

Cependant, l’action qui résout ce genre de problème ne consiste pas à changer humainement une autre personne ni à se venger. Ce qu’il faut, c’est interdire aux pensées d’animosité ou d’apitoiement sur soi de se loger dans sa conscience et les remplacer par tout ce qui est pur, juste et honorable. Ce processus s’apparente à la prière; il vise à éliminer le mal de sa conscience et à refuser de le laisser gouverner ses pensées.

Le mal n’est pas une personne. Il n’est pas intelligent. Cette inintelligence n’est crédible que si nous la personnalisons ou si nous croyons qu’elle fait partie du caractère de quelqu’un d’autre. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy nous donne cette assurance: « Dieu n’est pas le créateur d’un entendement mauvais. En réalité, le mal n’est pas Entendement. Il nous faut apprendre que le mal est la terrible tromperie, l’effroyable irréalité de l’existence. Le mal n’est pas suprême; le bien n’est pas impuissant; les prétendues lois de la matière ne sont pas non plus au premier rang et la loi de l’Esprit au second. »

Dans la Genèse, le mal est dépeint comme un serpent parleur qui persuade Ève (et par elle Adam) de manger le fruit de « l’arbre de la connaissance du bien et du mal » auquel Dieu leur a enjoint de ne pas toucher. Lorsque Dieu reproche à Adam d’avoir péché en mangeant le fruit défendu, celui-ci accuse Ève de lui avoir proposé d’y goûter. Mais c’est le serpent, le mal, qui est réellement responsable. Adam a beau croire que c’est Ève qui a causé son malheur, celle-ci avait été trompée par les mensonges du serpent au point de penser que ce serait une bonne chose de manger le fruit défendu.

Si nous mangeons le fruit défendu — en nous sentant blessés ou en éprouvant du ressentiment — et que nous rendions une autre personne responsable de nos sentiments, nous faisons la même erreur qu’Adam. Seul le mal commet la méchanceté ou l’injustice. Nous n’en souffrons que si nous ne réussiossons pas à voir que le mal, le serpent, est un menteur.

Lorsque nous sommes tentés de revivre un affrontement en pensée, cherchons plutôt des raisons précises de louer Dieu. Nous pouvons recourir à tout ce qui repose sur la spiritualité pour étouffer le désir d’entretenir des ressentiments. Le mal ne fait partie de personne. Et, puisque le mal n’est pas une intelligence constituée par elle-même, il est incapable de se servir d’une personne pour en blesser une autre. Science et Santé nous dit ce qu’est le mal: « Le mal n’est rien, il n’est ni chose, ni entendement, ni pouvoir. »

A mesure que je priais et maîtrisais mes pensées avec plus d’assiduité, le ressentiment faisait place à la louange de Dieu. Je prenais conscience du fait que les enfants de Dieu, tels qu’il les connaît, sont honnêtes, bons, lucides et harmonieux. Je cessai de gaspiller mon temps à des rêvasseries morbides pour commençer à découvrir le point de vue de Dieu. Je m’attachais à suivre le conseil de Paul: « Que... ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. »

Un jour, alors que j’étais en train de prier, j’eus le sentiment que cet emploi n’était plus ce qui me convenait. J’acquis même la conviction que je devais le quitter, ce à quoi je n’avais jamais songé auparavant. Tout d’abord, j’écartai cette idée, la jugeant irréaliste. J’avais l’impression que ce serait fuir le problème. Il me fallait rester pour guérir cette situation déplaisante. D’autre part, je gagnais la moitié du revenu familial, et quitter ma place semblait hors de question. Ce sentiment persista, cependant, jusqu’à ce que je me rende compte que je pouvais abandonner mon emploi et faire confiance à Dieu.

Faire confiance, c’est savoir que le plan de Dieu est en cours de réalisation, même si nous ne voyons pas par quels moyens les choses peuvent s’accomplir. Je me demandais bien comment nous pourrions payer nos factures si je quittais mon travail. Mais, par ailleurs, j’étais sûre que, grâce au gouvernement bienfaisant de Dieu, chaque chose s’ajusterait normalement pour peu que j’obéisse à Ses commandements. Le lundi suivant, je donnais ma démission.

Deux semaines après mon départ, il fut annoncé que la société décidait de dissoudre la filiale dans laquelle j’avais travaillé. En conséquence, de nombreux collègues finirent par quitter leur poste.

Peu après, d’une façon fort inattendue, mon mari obtint de l’avancement et son salaire doubla. Mais je persistais à penser que mon départ avait été une fuite. Puisant une inspiration nouvelle dans l’étude de la vie de Christ Jésus, je fus doucement amenée à voir les choses autrement. Je compris que l’œuvre de guérison de Jésus était destinée à ceux qui étaient réceptifs à la Vérité, aux « pauvres en esprit ». Jésus n’élimina pas tous les problèmes du monde, mais il vainquit pourtant le monde.

Il ne m’incombait pas de résoudre à moi seule les problèmes que j’avais perçus dans ma société. Mais il m’incombait de me guérir du ressentiment, du pharisaïsme et de l’autojustification. En demandant humblement à Dieu de me guider, au lieu de m’épancher auprès de tous ceux qui étaient prêts à écouter le récit du traitement injuste que je subissais, j’étais en voie de maîtriser ces effets dérivés de mon entêtement. Et en obéissant au message inspiré m’incitant à démissionner, j’avais été délivrée d’une situation pénible et protégée d’une autre encore plus inquiétante.

J’appris, bien plus tard, que la directrice de mon service avait fini par être renvoyée. Il fut intéressant pour moi de constater que la nouvelle ne m’apportait aucune satisfaction; j’espérais simplement que cette personne trouverait un poste qui permettrait à ses compétences de porter des fruits. Quel soulagement d’être capable de penser à elle avec bienveillance au lieu de lui garder rancune !

Lorsque nous comprenons que le mal est un mensonge, il devient possible de maîtriser les mauvaises pensées. « Un mensonge n’a qu’une seule chance de tromper, c’est qu’on le croie vrai », note Mary Baker Eddy dans Unité du Bien. Le mal est un mensonge parce qu’il n’a aucune existence en Dieu, la Vérité. Il est parfois extrêmement convaincant. Il peut sembler faire partie d’une personne ou de notre propre pensée. Mais un mensonge ne peut nous faire souffrir si nous n’y croyons pas. Nous maîtrisons le mal en n’y croyant pas et en comprenant son irréalité fondamentale.

Les paroles de Paul sont beaucoup plus que de bons conseils; elles protègent et vivifient. Il est essentiel à notre bien-être de ne pas laisser le mal dominer notre pensée. Étant libres de toute animosité, de toute rancune, de toute haine et de tout apitoiement sur soi, nous pouvons agir de façon constructive. Nous ne sommes plus manœuvrés par le mal, mais gouvernés par Dieu, tranquilles et sûrs d’être en sécurité sous Son gouvernement. Nous sommes bénis au-delà de toute mesure lorsque nous choisissons délibérément de conformer nos pensées et nos actes à « tout ce qui est vrai ».

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(Mary Baker Eddy, La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 353)

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