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Rien n'est « plus fort que moi » !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1990


Lorsque vous faites une chose que vous savez être incorrecte, ne dites-vous jamais en guise d'excuse: « C'est plus fort que moi ! », sous prétexte qu'il vous est apparemment impossible de faire autrement ? Je suis sûre que c'est arrivé à la plupart d'entre nous à un moment ou à un autre. Récemment, j'ai lu un article qui m'a fait revoir complètement la question.

L'auteur rapporte que l'inceste, la sexualité débridée, l'alcoolisme, la toxicomanie et la passion du jeu sont de plus en plus considérés comme des « maladies », nécessitant à ce titre un traitement médical. On s'oriente, dit-il, vers « la médicalisation des déviances » et le refus d'assumer la responsabilité de ses propres actes. L'auteur de l'article parle de « nouvelle obscénité » à propos de cette démission face aux responsabilités morales. « Il s'agit, écrit-il, d'une exclamation souvent répétée qui porte directement atteinte à notre humanité: “C'est plus fort que moi !” » William Lee Wilbanks, « The New Obscenity », Reader's Digest, décembre 1988.

De nos jours, une très grande partie de la société agit dans l'unique but d'une satisfaction immédiate. On ne condamne pas assez ces habitudes qui consistent à boire en société, à prendre de la drogue pour se « divertir » et à vivre des aventures sexuelles prétendues « discrètes » ou « sans danger ». On justifie souvent ces pratiques en les qualifiant d'inoffensives, alors qu'on condamne la moralité, jugée superflue et peu attrayante, ou simplement sans rapport avec la poursuite du bonheur. Ce dont les gens ne se rendent pas compte, c'est qu'il n'existe qu'une frontière bien mince entre les pratiques sociales admises de nos jours et la déchéance potentielle. Lorsqu'une personne commence à justifier ses actions en disant: « C'est plus fort que moi ! » elle s'approche dangereusement de la limite à ne pas dépasser.

Bien entendu, nul n'a l'intention de devenir toxicomane, alcoolique ou la victime d'une maladie sexuellement transmissible. C'est pourquoi l'autojustification est un leurre manifeste. Le premier pas qui nous entraîne vers ces choses déplorables commence souvent avec l'influence de nos semblables, le désir d'être populaires, d'être acceptés, en d'autres termes, d'être aimés. A vrai dire, c'est le fait d'ignorer notre être réel qui nous rend vulnérables aux pressions de notre entourage et nous fait rechercher l'amour et le bonheur dans la mauvaise direction.

« Qui suis-je ? » La Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce) apporte la réponse à cette importante question. Elle explique la vérité merveilleuse que Christ Jésus démontra et illustra grâce à sa filialité divine: il savait que chacun d'entre nous est en réalité l'image et la ressemblance de Dieu, qu'il est entièrement spirituel, éternellement individuel, à jamais parfait. La Science révèle que l'homme est la manifestation de l'Entendement, Dieu, et qu'il est gouverné par le Principe divin. L'homme est l'enfant bien-aimé de Dieu, pur et sans péché, complet, droit et satisfait. Voilà la nature de l'homme spirituel et notre seule identité absolument véritable.

Mais, demanderez-vous peut-être, qu'en est-il de ce mortel que nous semblons être, vous et moi ? Qu'en est-il de cette personne qui semble être faible, pécheresse et impuissante ? La Science Chrétienne répond qu'en réalité, il ne peut pas plus y avoir deux sortes d'homme que deux sortes de Dieu. Par conséquent, le mortel faible, malade ou pécheur que nous voyons est forcément une conception erronée de l'homme, une déformation, et non la réalité.

Comment nous débarrasser de ces conceptions erronées et découvrir notre véritable identité ? En approfondissant notre compréhension de Dieu, de l'homme et de Sa création spirituelle. Dieu est l'Amour omniprésent, omnipotent, omniscient et, comme le dit le Psalmiste, « un secours qui ne manque jamais dans la détresse ». Pourtant, selon une conception erronée qui est très répandue, Dieu ne serait pas souvent disposé à nous aider ou en serait incapable. La Science Chrétienne rejette fermement cette suggestion et montre que Dieu, l'Amour divin, répond toujours à nos besoins, quand nous nous tournons vers Lui en prière. Mary Baker Eddy écrit dans Non et Oui: « Dieu n'est ni incapable de guérir ni peu disposé à le faire, et rien n'oblige les mortels à avoir d'autres dieux que Lui ni à employer des formes matérielles pour répondre à un besoin mental. »

La Science Chrétienne explique que ces « autres dieux » n'ont que le pouvoir qu'on leur donne en croyance. Comprenant le rapport qui nous unit à Dieu, nous savons qu'aucun « autre dieu » ne peut nous asservir ni nous faire croire que quelque chose est plus fort que nous. Dieu est toujours prêt à nous secourir, et rien ne nous empêche jamais de vivre en accord avec Sa loi d'harmonie.

Il y a bien des années, longtemps avant qu'on se mette à parler de « nouvelle moralité », j'avais une amie qui pratiquait sciemment « l'ancienne immoralité ». Quoi qu'elle fît, elle avait, elle aussi, toujours la même excuse: « C'est plus fort que moi ! » « Je sais que Dieu me punit pour tous mes péchés, me confia-t-elle un jour, et c'est la plus terrible punition qui soit. » Lui ayant demandé de quel châtiment il s'agissait, elle me répondit: « Je ne sais absolument pas ce que je veux. Personne ne peut imaginer quelle torture c'est. Rien ne peut jamais me satisfaire. » Nous l'ignorions toutes les deux à cette époque, mais ce qu'elle voulait réellement, c'était comprendre un Dieu aimant qui lui montrerait comment sortir de cet enfer profond dans lequel elle était tombée. Elle mourut jeune, malheureusement. Diagnostic médical: alcoolisme aigu. Mon propre diagnostic (quelques années plus tard): une conception erronée de la nature de Dieu, du péché et d'elle-même.

Mon amie et moi avions été élevées dans la religion protestante traditionnelle. Nous allions régulièrement à l'école du dimanche et à l'église et on nous avait enseigné que Dieu est Amour. Nous connaissions bien les enseignements de Christ Jésus, notamment la parabole de l'enfant prodigue. Nous savions, comme beaucoup d'autres, que cet exemple du Père aimant, toujours prêt et disposé à pardonner à son fils rebelle, se rapporte à Dieu et à l'humanité. Pourquoi cela n'a-t-il pas suffi pour inciter mon amie à rechercher l'aide de Dieu ? Parce que, tout au long des siècles, les conceptions erronées dépeignant Dieu comme un tyran sans pitié châtiant les mortels pécheurs pour avoir fait ce qu'ils ne pouvaient s'empêcher de faire ont largement imprégné la conscience humaine. C'est pourquoi bien des gens ne peuvent accepter la vérité spirituelle selon laquelle Dieu est réellement l'Amour infini. Ils craignent de lui demander de l'aide ou pensent ne pas la mériter, parce qu'ils se croient pécheurs ou indignes de Sa miséricorde et de Son amour.

La Science Chrétienne ne ferme pas les yeux sur le péché, mais elle montre qu'il est impossible que le péché, dans le royaume bien ordonné de Dieu, ait pouvoir et même réalité. A ce propos, Mary Baker Eddy pose cette question: « L'Amour divin est-il capable de tromper l'humanité en créant l'homme enclin au péché et en le punissant ensuite pour l'avoir commis ? » Ce serait faire preuve d'une grande cruauté !

Qu'est-ce qui, dans ce cas, rend l'humanité pécheresse ? Nous pourrions incriminer:

• La conception erronée que l'homme est fondamentalement matériel et qu'il lui est impossible de trouver plaisir ou satisfaction ailleurs que dans une forme de matérialisme ;

• La croyance que Dieu est injuste, partial, donnant plus à certains qu'à d'autres.

Ce sont là des conceptions erronées de la nature de Dieu — Lui qui est la source de tout bien — et de la relation qui L'unit à l'homme, Son enfant spirituel. La Bible nous dit que Dieu « rassasi[e] à souhait tout ce qui a vie ». Fidèle à ce concept, la Science Chrétienne montre que la satisfaction et l'accomplissement sont purement spirituels et ne peuvent se trouver dans la matière.

Qu'en est-il de la peine due au péché ? Le péché s'accompagne toujours d'une peine. Tant que nous péchons, nous encourons cette peine; mais, à mesure que nous apprenons à affronter le péché et à voir qu'il n'a ni place ni pouvoir dans notre véritable nature, nous cessons de pécher et le péché perd son emprise sur nous. Il n'y a pas de châtiment éternel pour l'enfant de Dieu, mais seulement pour le péché lui-même.

Un incident survenu dans mon enfance m'a été d'un grand secours des années plus tard, alors que je m'efforçais de comprendre les enseignements de la Science Chrétienne concernant le péché et son châtiment. A l'époque, les prises électriques n'étant pas protégées comme aujourd'hui, j'enfonçai mon doigt dans une prise et reçus une décharge. Ma mère m'expliqua avec amour que l'électricité ne me ferait jamais de mal tant que je n'y toucherais pas. Cet incident m'a aidée à comprendre clairement la nature du péché et de sa peine. Le danger est toujours là, en croyance. C'est le fait de s'y frotter qui entraîne la peine, comme le fait de s'en détacher la supprime.

Vous allez peut-être penser: « C'est plus facile à dire qu'à faire ! Qu'en est-il de celui qui voudrait sincèrement se détacher du péché, mais ne peut se soustraire à sa domination ? » N'est-ce pas le moment pour lui de rechercher de tout son cœur le secours divin, de mieux comprendre qui nous sommes réellement ? Nul ne peut se trouver dans une situation, si déplorable soit-elle, où Dieu ne soit pas accessible. A l'évidence, le Psalmiste entrevit cette vérité lorsqu'il chanta: « Si je monte aux cieux, tu y es; si je me couche au séjour des morts, t'y voilà. »

Le souvenir de mon amie me revient parfois, tandis que j'apprends à suivre ma voie dans la Science Chrétienne et que je comprends de mieux en mieux l'amour de notre Père-Mère Dieu qui embrasse tout. Ma compréhension de Dieu à l'époque était insuffisante pour l'aider, mais, aujourd'hui, je comprends assez Son amour infini pour prier scientifiquement pour ceux qui sont pris au piège dans la toile de l'autodestruction. Et tous ceux qui ont connu l'amour de Dieu, Sa miséricorde et Son aide en période d'épreuve, ont ce même privilège.

Prions pour que les yeux des hommes s'ouvrent à la vraie nature de Dieu et décèlent la nature trompeuse du péché. Prions pour faire preuve de compassion et de compréhension chaque fois que nous entendons parler de problèmes d'immoralité et de dépendance, ou que nous lisons quelque chose à ce sujet. Rejetant tout pharisaïsme, considérons ceux qui sont retenus dans le péché avec l'esprit du Christ et soyons disposés à verser dans la conscience humaine les vérités spirituelles qui apportent la délivrance.

Enfin, chaque fois que nous sommes tentés de penser pour quelque raison que ce soit: « C'est plus fort que moi ! », prions pour savoir et en même temps ressentir que l'homme n'est jamais impuissant, parce qu'il n'est jamais en dehors de la tendre sollicitude de l'Amour, qui est toujours disposé à nous donner la force de lutter contre la tentation.

En proportion de notre ferveur et de notre bonne volonté, nos prières contribuent à gagner la guerre contre la drogue et la dépendance sous toutes ses formes. Elles contribuent à hâter le jour où « la nouvelle obscénité » disparaîtra et où tous les hommes pourront dire: « Rien n'est jamais plus fort que moi, parce que je sais qui je suis, et je sais que Dieu m'aime. »

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(Mary Baker Eddy, La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 353)

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